TV

Loi César: le Liban se tourne vers l’Est

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
« Non aux interventions américaines », peut-on lire sur la pancarte brandie par un manifestant, non loin de l’ambassade des États-Unis, à Aoukar. ©Reuters/Archives

Au Liban, certaines sources informées ont déclaré que le gouvernement avait décidé de se tourner vers l'Est plutôt que vers l'Ouest pour surmonter ses récents problèmes.

Le ministre libanais de l'Industrie, Imad Hoballah, a déclaré jeudi que le gouvernement libanais était parvenu à un consensus sur « l'Est », ont indiqué jeudi des sources bien informées.

Le cabinet libanais, présidé par Hassan Diab, a tenu une réunion hebdomadaire jeudi soir. Selon certaines sources d'information, un certain nombre d’hommes politiques libanais se sont entendus sur l’orientation du pays vers l’Est.

 « Je suis convaincu que l'orientation vers l'Est, y compris la Chine, est l'une des meilleures options économiques à ce stade », a déclaré le ministre de l'Industrie à la presse.

Il a déclaré qu’il existe un consensus entre les membres du cabinet pour s’orienter vers l’Est au lieu de l’Ouest. 

Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a appelé le gouvernement libanais à se tourner vers l'Est et des pays comme l'Iran plutôt que vers l'Ouest pour résoudre les problèmes, en particulier sur les échanges de devises.

« Il faut réduire les besoins du pays en dollar. Ne peut-on pas trouver un pays, comme l'Iran, pour vendre à l’État libanais des hydrocarbures sans avoir à payer en dollars, mais en livres libanaises ? Pour cela, les Libanais doivent d'abord accepter cette possibilité. Peut-on proposer d'échanger avec d'autres pays nos produits sans avoir à utiliser des dollars ? », s'est-il interrogé, affirmant que la Chine était prête à investir au Liban, notamment dans les infrastructures routières.

« Les Américains ne cherchent pas l'intérêt du Liban. Ils suivent leurs propres intérêts, et celui d'Israël. Les Américains ne sanctionnent pas le Hezbollah, mais le peuple libanais », a-t-il réaffirmé.

Il s'est attardé également sur la loi dite César imposée aussi à la Syrie pour dire: « La Syrie a remporté la guerre (...) sur le plan militaire, sécuritaire et politique. La loi César, c'est la dernière arme pour assiéger la Syrie et faire pression sur le pays. »

Le Liban s’enfonce dans une situation économique de plus en plus difficile. Le gouvernement de Saad Hariri a démissionné sous la pression de la rue. Par ailleurs, la Covid-19 est venue aggraver la situation. 

Beyrouth a demandé fin avril une aide du Fonds monétaire international (FMI) dans l'espoir de sortir de l'ornière. Mais cette instance internationale qui s’est soumise aux pressions américaines, a posé des conditions difficiles pour le Liban.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV