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Washington s’oppose au rétablissement des relations entre Damas et Abou Dhabi

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La tension monte entre les États-Unis et les EAU sur la Syrie. © mondafrique/illustration

Le représentant spécial des États-Unis pour la Syrie, James Jeffrey, mettant en garde le mardi 17 juin dans la soirée Abou Dhabi contre tout rétablissement des relations avec Damas, a déclaré que les Emirats arabes unis sont bien conscients de l’opposition de Washington à la reprise des relations avec la Syrie.

« Les EAU sont bien conscients que les Etats-Unis s'opposent fermement aux relations diplomatiques étroites avec le gouvernement syrien », a déclaré Jeffrey.

Évoquant la loi César contre la Syrie, il a souligné que si les règles étaient violées, elles viseraient les activités économiques de n’importe quel Émirati ou autre pays.

« De nouvelles sanctions seraient imposées à ceux qui soutiennent le gouvernement syrien », a averti le porte-parole régional du département d'État.

Le vice-ministre russe des Affaires étrangères a quant à lui qualifié d’illégales les nouvelles sanctions américaines convenues dans la loi César et a déclaré qu'elles n'affecteraient en rien les coopérations entre Moscou et Damas.

Mikhaïl Bogdanov a souligné que l’aide de la Russie au peuple syrien se poursuit. Sa mission qui est la lutte contre le terrorisme, reste en place et personne ne peut empêcher la coopération entre les deux pays dans différents domaines.

L’administration américaine a déclenché une nouvelle guerre contre la Syrie pour l’encercler en promulguant une loi dite César et les alliés de Damas ont immédiatement apporté leur soutien à la Syrie face à cette loi et à ses effets aussi bien en Syrie qu'au Liban.

Les analystes et observateurs sont d’avis que les États-Unis ont eu recours cette fois-ci à la loi César contre la Syrie, après avoir usé tous les moyens de sanctions, de menaces et de guerre.

Ils estiment que cette loi prouve la faiblesse de l’administration américaine, d'autant plus que celle-ci a échoué dans sa tentative d’affaiblir le gouvernement syrien. Le battage médiatique qui s'ensuit, est la dernière arme de Washington contre le gouvernement de Damas.

Ils ont également mis en évidence la nature de la loi César qui vise à faire pression sur la Résistance au Liban. Ils ont évoqué les tentatives du Département d'État américain et de certaines parties au Liban pour internationaliser la crise libanaise.

« Le Liban souffrira le plus de la loi César si les frontières sont fermées, car la prospérité de son économie dépend des échanges commerciaux avec la Syrie », expliquent-ils. 

Avec cette loi, les États-Unis veulent passer des messages : celui des élections imminentes aux États-Unis et un autre, à l’adresse d’Israël, sur les promesses de Trump d'annexer la Cisjordanie; ce qui signifie que la Syrie doit cesser de s'opposer à la reconnaissance par les États-Unis de l’annexion par Israël du Golan et de la Cisjordanie.

« L’objectif de l’administration américaine en faisant pression sur Damas est de le contraindre à un dialogue politique sur un retrait de ses alliés de la Syrie, suivi d’un retrait du Hezbollah qui ne devrait pas être non plus soutenu lors de combat avec Israël », selon ces analystes.

Washington n’a pas du tout l’intention d’aider le peuple syrien à faire avancer, comme le prétend le président américain, le processus démocratique car les évolutions prouvent le contraire.

Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a proposé d’utiliser des devises autres que le dollar pour une sortie de crise économique au Liban. Cela permettra de créer un nouveau marché mondial au lieu du marché capitaliste brutal que les États-Unis dominent par leur dollar.

Par conséquent, cette loi encouragera la Russie, l'Iran et la Chine à établir ce marché alternatif afin que le Liban et la Syrie puissent également l'utiliser pour briser le siège du peuple syrien.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV