Sous les bombes à fragmentation, Ansarallah continue à avancer jusqu'à la conquête du cœur stratégique de Maarib, ce dernier bastion de Riyad/US/OTAN au nord du Yémen. Pour le Conseil politique suprême du Yémen, l'enjeu est désormais le suivant : prendre le contrôle complet de Maarib. Depuis le mois d'avril, les forces armées yéménites ont lancé une vaste opération pour reprendre le contrôle de la raffinerie d'al-Safer au sud de cette province et mettre fin aux agressions de la coalition saoudienne dans la province.
Au bout des semaines de dialogue "stériles" sur fond de fausses promesses de trêve, Ansarallah a donc changé de tactique et décidé d'en finir une bonne fois pour toutes avec la "coalition" dans le nord yéménite. la semaine dernière, un missile Badr P1 a été tiré contre les positions ennemies et au bout de quelques jours de vaillants combats, la route stratégique Sanaa-Maarib a été rouverte. Et ce, malgré plus 500 raids aériens des défenseurs des droits de l'homme!
Ce jeudi 11 juin, Al Masirah fait état d'une nouvelle frappe contre les positions des forces saoudiennes et leurs mercenaires à Maarib mais aussi à al-Jawf. Il s'agit d'attaques certes non médiatisées mais qui combinent à la fois missiles et drones. Ce n'est pas sans raison s'il y a une dizaines de jours, les officiers américains et saoudiens ont quitté précipitamment Maarib. Selon Al Masirah, Ansarallah a pris pour cible de plusieurs missiles la base de Maas à l'ouest de Maarib avant de cibler quelques heures plus tard une autre base, Al Kenays et le QG de la coalition à al-Jawf à coup de drones Qassef. Les Pro Hadi ont reconnu la mort de "plusieurs officiers saoudiens et des mercenaires à Maas", et l'évacuation des blessés à bord d'hélicoptères à Maarib. Signe d'une totale confusion, Riyad s'est livré en représailles à ces frappes au bombardement de ses propres effectifs au sud ouest de Maarib, soit à Madqal.
Lors d'une réunion, dirigée par Mehdi Hossein al-Machat, le Conseil politique suprême du Yémen a condamné la tentative du régime saoudien d’empêcher le transit des produits pétroliers au Yémen, jurant qu'il allait libérer Maarib et en exporter le pétrole et ce, au grand dam de Riayd et de ses complices occidentaux.
Le Conseil politique suprême du Yémen a condamné l’ONU comme étant responsable de ce crime, elle qui est en collusion avec les agresseurs sur le pillage des gisements pétroliers d’al-Safer. "Les inquiétudes exprimées par certains ambassadeurs étrangers au sujet de la chute imminente d'al-Safer n'est qu'un alignement militaire sur le pillage des richesses yéménites".
Des entreprises pétrolières britanniques, américaines sont entre autres les complices d'Aramco dans le pillage du pétrole de Maarib, dont une infime partie est exploitée. Il s'agit de l'un des gisements pétroliers les plus riches de la péninsule arabique tout comme les gisements d'al-Jawf estimés à quelques 54 milliards de barils. Le pétrole d'al-Jawf est inexploré.
Le Conseil politique suprême du Yémen a également accusé, la coalition anti-yéménite et le gouvernement fantoche saoudien au sud du Yémen d'avoir fait main basse sur la richesse pétrolière yéménite à Maarib, insistant sur la poursuite des opérations de l'armée et des combattants d’Ansarallah du Yémen pour prendre le contrôle de la province pétrolière de Maarib.
Lire : La reprise de Maarib servira-t-elle les intérêts russes dans sa guerre contre l'Arabie?