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Astana est mort, entente avec Israël aussi, Moscou, prêt au combat au corps à corps?

La Russie a déployé 14 MiG-29 en Libye, plus que dans sa base aérienne en Syrie. ©Avia.pro

Les quatre batteries de missile Patriot que les USA ont retiré d'Arabie des Salmane, au miliue d'une absurde campagne médiatique, viennent-elles de débarquer à Deir ez Zor? Vu le nombre impressionnant des convois militaires US en partance d'Irak et qui débarquent à Hassaké puis à Deir ez-Zor et ce, sous prétexte d'avoir à "assurer la protection du pétrole détourné syrien", c'est plus qu'une probabilité. D'où ce virage de 180 de la Russie de Poutine qui sort de la torpeur et s'en prend à l'aviation d'agression US dans le ciel de la Méditerranée.

Au fait Poutine qui a jugé bon de laisser à la Turquie d'Erdogan, une dernière chance pour empêcher qu'elle ne retombe encore dans les bars atlantistes, n'apprécie guère que cette énième trahison turque se soit soldée cette fois par l'apparition des Patriot en plein territoire syrien, puisqu'en jargon géostratégique, cela constitue une déclaration de guerre US contre les bases russes au Moyen-Orient. Car à quoi sert une base aérienne russe, si les Sukhoi et les MiG qui y sont déployés, ne pourraient en décoller librement, par crainte d'avoir à subir les missiles Patriot?

D'où ce face-à-face particulièrement significatif dans le ciel de la Méditerranée impliquant il y a deux jours deux Su-35 de l'armée russe interceptant un P-8 US non loin de la base de Hmeimim ou encore ces clichés que l'Africom vient de publier et qui mettent en scène l'emplacement des S-400 et des avions de chasse russe toujours à Hmeimim.

Selon Avia.pro, site militaire proche de l'armée russe, l'US Army effectue 3-4 missions par semaine près de la base aérienne de Hmeimim, provoquant la réaction russe. Cependant, l'incident qui s'est produit deux jours plus tôt montre que la Russie est prête à passer à l'offensive.  

SouthFront en voit déjà les prémices : La Russie est très sensible aux avions de reconnaissance américains en Méditerranée orientale car elle sait qu'ils sont là pour défier la présence des bases militaires russes. Par la porte de la Syrie, la Russie a retrouvé son rôle central en Asie de l'ouest, rôle perdu après l'effondrement de l'Union soviétique. Ce rôle, la Russie compte le retrouver aussi en Méditerranée orientale, en passant par la porte de la Libye. C'est une nouvelle guerre froide, mais à cette différence près qu'il y a aux côtés de la Russie, de nouveaux acteurs qui eux, ne se contentent pas d'un simple équilibre de la terreur. Ce sont des acteurs qui défient très clairement les Etats-Unis et qui sont prêts à aller jusqu'au bout. C'est un grand potentiel qui devrait être saisie par Moscou, s'il veut vraiment gagner : Il s'agit de l'Iran, du Hezbollah et d'autres alliés réunis au sein de l'axe de la Résistance en dont Moscou a besoin pour inverser définitivement la donne, affirme le site. 

Et l'analyse d'ajouter :  Il y a peu les Russes ont ouvert les portes de leur base aérienne à Lattaquié sur l'Iran qui y expédie, depuis, ses vols militaires avec à leur bord des missiles tactiques, des drones voire des pièces des batteries de missiles antimissile. Les avions MiG-29, les Su-35 ou encore les Su-24 que la Russie vient d'envoyer à Jufra, cette base militaire à l'est de la Libye, auraient transité, selon certaines informations officieuses, par le ciel iranien. Ce qui prouve que la Russie est parfaitement consciente du poids de la  Résistance dans les évolutions à venir. En effet, l'OTAN vient d'avoir sa première base en Afrique du Nord, al-Watiya, et ceci est une menace directe pour les Russes qui n'ignorent guère comment Washington cherche à influer le marché de gaz russe en Europe via la Turquie et le gaz libyen. 

Or ce jeu géostratégique croisé en Méditerranée orientale est trop complexe pour que la Russie puisse faire confiance aux acteurs ambivalent que sont la Turquie, les Emirats, etc. La clé de sa victoire réside évidemment en Syrie où le camp atlantiste devra être cassé et subir sa défaite définitive. La stratégie d'Astana qui consistait à diviser le camp américain et en séparer la Turquie n'est plus d'actualité tout comme l'entente aérienne avec Israël qui empêchait Moscou d'éviter de frapper l'aviation sioniste. Entre la Syrie et la Libye, c'est l'étendue géostratégique de la Russie qui est en jeu. Moscou devra abattre les drones US ou les chasseurs sionistes quand ils s'approchent de Hmeimim ou du ciel syrien. Il devra défier sérieusement la présence américaine dans l'Est syrien. Car l'Amérique en fait autant. James Jeffry l'a clairement dit : 'Washington a juré de faire de la Syrie et maintenant de la Libye un bourbier pour les Russes"

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV