TV

"Le Liban ne sera plus jamais sous tutelle"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président libanais Michel Aoun présidant une réunion avec les chefs des blocs parlementaires, en présence du Premier ministre Hassan Diab et du président du Parlement Nabih Berri, au palais présidentiel de Baabda, à l'est de Beyrouth, le 6 mai 2020. ©AFP

Lors de la deuxième assise du gouvernement, censée d’examiner le plan de réformes économiques, le président de la fraction « Loyauté à la Résistance » au Parlement libanais a affirmé que la réalisation de ce plan a besoin d’une cohésion nationale et un soutien continu.

« En temps normal, tous les États ont besoin d’un programme pour gérer leurs affaires et celles de leur pays, assurer la croissance et le développement, élever le niveau de vie et le bien-être de leurs citoyens et prendre des mesures de précaution face aux crises urgentes saisonnières », a indiqué le mercredi 6 mai Mohammad Raad, président de la fraction, lors d’une réunion du gouvernement au palais présidentiel pour discuter du plan de réforme économique, cité par Al-Ahed. 

« Aujourd’hui, notre gouvernement est dans le pire état possible en termes de multiplicité des crises et de leur ampleur, ainsi que des conditions régionales », a ajouté Mohammad Raad.

« À l’heure actuelle, les piliers matériels du gouvernement sont en train de s’effondrer, sa trésorerie est vide, la valeur de la monnaie nationale est à son plus bas niveau et l’aide étrangère est conditionnelle avec des excuses » a-t-il évoqué avant de s’adresser aux participants de la réunion : « Je respecte vos points de vue sur le plan de réforme économique ».

« Le pays traverse une crise. Nous devons coopérer et prendre des mesures appropriées pour concrétiser ce plan de réformes de façon à ce que les principes de la souveraineté nationale ne soient pas atteints et rapatrier les avoirs et les biens volés du pays en vue d’établir l’équilibre social pour toutes les classes de la société », a précisé le représentant du Hezbollah.

« À l’heure actuelle, le plan de réformes économiques est un acquis du nouveau gouvernement, dont nous sommes reconnaissants. Il est le premier pas positif vers le salut financier et économique du pays », a-t-il poursuivi.

« Nous ne sommes pas contre le principe de demander de l’aide de n’importe quelle partie du monde, à l’exception des ennemis ! Et nous n’acceptons d’être sous la tutelle d’aucun pays », a souligné le président de la fraction Loyauté à la Résistance.

Il a noté que la mise en œuvre de ce plan de réformes économiques nécessite une cohésion nationale, des coordinations lors des négociations et son approbation.

Hier, le gouvernement libanais s’est réuni sous la présidence du président Michel Aoun pour discuter du plan de réforme économique.

À cet égard, Michel Aoun a déclaré au début de la réunion : « Sortir du tunnel sombre dans lequel nous nous trouvons fait partie de la responsabilité de nous tous et le plan financier du gouvernement a été examiné d’un point de vue économique et non politique. »

« Le but du plan du gouvernement est de mettre en œuvre des mesures de réforme pour stimuler la croissance et augmenter la productivité parallèlement aux réformes financières en mettant l’accent sur l’éradication de la corruption. Le plan vise également à réduire la dette publique d’une manière qui protège le Liban contre les futurs risques et, grâce à un audit financier, à placer ses finances sur une trajectoire durable et transparente », a déclaré Aoun.

« Notre crise complexe n’est pas le résultat d’aujourd’hui, mais le résultat d’une combinaison de politiques et de mauvaises actions économiques. Nous sommes confrontés aux crises de la migration et du coronavirus qui ont perturbé notre économie et aggravé le chômage et la pauvreté », a souligné le président libanais.

« J’appelle tous les partis politiques à abandonner le débat, car si le Liban tombe, ces discussions ne profiteront à personne », a pour sa part averti le Premier ministre, Hassan Diab dans un communiqué.

« Ce que nous avons proposé dans ce plan n’est pas une Révélation divine et il peut être corrigé ; ce plan n’est ni la propriété ni un décret du gouvernement, mais il figure seulement à son agenda pour rétablir l’équilibre financier. Le gouvernement a défini sa propre perspective pour les réformes financière et économique, ce qui créera une opportunité de dialogue avec les créanciers au sein du Fonds monétaire international (FMI) », a-t-il ajouté.

« Il n’y a pas de place pour régler les anciens comptes, et les accusations mutuelles coûteront cher à tout le monde. Aujourd’hui, nous traversons un long tunnel, et le dialogue est essentiel pour faire bloc face aux défis.

La semaine dernière, le Liban a connu des manifestations et des émeutes dans certaines régions, en particulier dans le nord du pays, et le gouvernement libanais a approuvé un plan financier et économique pour apaiser les manifestations et rétablir l’ordre.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV