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Deir ez-Zor: 1ers soldats US capturés, les USA proposent un deal à la Russie!

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les militaires US en Syrie.(Archives)

Le vendredi 1er mai, jour où Israël a frappé à deux reprises et pour la quatrième fois depuis le 20 avril le territoire syrien, cherchant encore à "discréditer" les S-300 et les radars de Pantsir de la DCA intégrée syro-russe, la Turquie a annoncé soudain ne pas vouloir des S-400 dont elle a arrêté l'importation. Juste avant, l'envoyé spécial US pour le Moyen-Orient, tout ne se fendant d'éloge à l'encontre de la Turquie et de sa politique à Idlib, a proposé aux Russes un deal alors qu'il discourait devant le think tank, Conseil d’Atlantique : "L'une des conséquences de l'attention portée par l'armée incompétente d'Assad à Idlib est qu'il ne reste que peu de forces pour faire face à Daech dans le sud-ouest du désert de Badiyah (Homs). Nous avons vu Daech gagner du terrain là-bas, attaquer même des villes et au moins brièvement détenir un territoire. Cela doit cesser. Nous avons proposé de coopérer avec les Russes à ce sujet, mais tant que l’accent est mis sur Idlib, Badiya continuera à plonger dans la violence », a-t-il dit.

Evidemment personne n'est dupe : ce que l'Américain et ses alliés turc et israélien veut de la Russie, à travers tous ces agissements concertés, c'est de conclure avec eux un trêve sur l'est de l'Euphrate identique à celle d'Idlib, propre à permettre aux États-Unis qui y ont fait déployer ces dernières semaines d'énormes quantités d'armes et d'équipements, de dresser des bases de campement permanent, l'objectif étant d'abord de couper l'axe Irak-Syrie-Méditerranée  et ensuite de pousser peu à peu vers la Russie. Et Jeffry de poursuivre : "Idlib est le creuset de tout le conflit en Syrie à ce stade. C'est la question qui se pose à nous: le gouvernement syrien continuera-t-il cette offensive, poussera-t-il à une victoire militaire, ou sommes-nous à un point où ce cessez-le-feu est respecté et nous pouvons passer à un règlement politique du conflit?»

Le règlement politique étant donc une trêve avec les Russes. Mais le deal proposé renvoie aussi à une autre réalité encore révélatrice de l'état de désœuvrement US et Cie en Syrie  : il y a quelques jours, un grand convoi militaire US, l'un de ceux qui partent d'Erbil, traverse le passage frontalier pour débarquer d'abord à Hassaké, puis aller droit vers les champs pétrolifères d'al-Omar, a été superbement pris pour cible d'un "groupe armé" qui a capturé les deux GI's à bord de l'un de ses blindés. L'incident produit fin avril, faisait écho à un autre, qui a eu lieu une semaine plus tôt quand un autre blindé avec à son bord un officier US et chef de réseau de trafic de Daech de Syrie en Irak, a été liquidé, toujours à la frontière du sud de Hassaké-du nord de Deir ez-Zor. Dans les deux cas, les Américains, paniqués, se sont mis à démentir. N'empêche que tôt ou tard, quand les opérations anti-US à la faveur des ressentiments anti-US se seront multipliés, ce qui n'est guère loin, l'attitude du déni ne leur survirerait plus. 

Surtout que le 1er mai, les Israéliens ont forcé le Rubicon russe. Le site militaire russe, Avia.pro, fait remarquer que la frappe aérienne a été menée pendant la journée, chose "très inhabituelle car à une heure pareille des avions civils se trouvaient près des frontières de la Syrie" et qu'en outre, Israël a tenté de discréditer des armes russes, puisque des frappes ont été menées à la périphérie de la ville syrienne de Homs, "qui n'est qu'à 50-60 kilomètres de l'endroit où sont déployés les systèmes de défense aérienne S-300". La Russie tolérerait difficilement ce genre de dérive, souligne le site. Pour le reste, un tout petit détail a échappé à James Jeffry et ses amis turcs et israéliens : La frappe israélienne du 1er mai a mis à l'épreuve "les éléments chinois de la DCA syrienne". Selon le journal en ligne libanais al-Masdar News, les opérations lancées par le nouveau système radar de fabrication chinoise, intégré à la DCA syrienne, ont abouti à des résultats positifs. 

En allusion aux frappes aériennes israéliennes du 21 avril, l'agence de presse syrienne (SANA), a rapporté que les systèmes de défense aérienne syriens avaient intercepté des missiles lancés par Israël contre Palmyre : « Depuis que les unités de défense aérienne syriennes ont commencé à utiliser le radar chinois, JY-27, elles en sont bien contentes. La Chine a livré un certain nombre de radars multi-éléments JY-27A, capables de détecter des chasseurs furtifs. Et bien si la Syrie ajoute le radar anti-furtif chinois à ses missiles S-300, les attaques israéliennes pourraient être repoussées facilement », conclut de son côté le site militaire chinois, Sina. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV