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L'implacable vengeance des Hachd a commencé

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un soldat américain blessé en Irak. ©Roadside Attractions/Illustration

Décidément, les choses tournent mal pour les États-Unis. À peine quelques heures après l'annonce du retrait précipité des centaines de GI's de Qaem, ce point de passage stratégique sur les frontières avec la Syrie, là où en décembre dernier les avions US ont éhontément frappé les trois bases de Kataeb Hezbollah au prix du sang des dizaines d'entre eux, le CentCom vient de reconnaître la mort de deux de ses officiers "au cours d'une opération contre les repaires de Daech".

Le communiqué daté du 8 mars prétend que les deux militaires "ont été tués au cours de leur mission de conseillers militaires" et "alors qu'ils accompagnaient les forces irakiennes" dans leurs opérations menées "dans les monts du nord irakien contre les forces ennemies". Mais quels ennemis ? 

Or, rien n'est moins sûr: depuis le 5 janvier date à laquelle le Parlement irakien a voté l'expulsion des troupes US, vote suivi de la promesse de "l'implacable vengeance" des Hachd en représailles à l'assassinat des hauts commandants de la Résistance, les GI's vivent reclus, craintifs, ayant suspendu toute coopération avec les forces irakiennes.

Même l'armée de l'air US n'ose plus faire irruption dans un ciel irakien de moins en moins sûr. D'ailleurs la toute récente opération des forces armées irakiennes baptisée "Héros d'Irak" s'est démarquée de toutes les précédentes par la totale absence des forces d'occupation, à tous les niveaux. 

Alors dire que les deux "conseillers US" ont été tués au cours d'une offensive anti-Daech aux côtés des Hachd, c'est là un mensonge éhonté ! 

Surtout que ces deux dernières semaines les forces terroristes américaines se sont mêmes permises de kidnapper deux des commandants des Hachd sunnites d'al Anbar, non sans provoquer des heurts avec les tribus qui rongent les freins pour en finir avec l'occupation US qui dure depuis 2003.

Tout porte à croire que la Résistance irakienne a commencé son "implacable vengeance". Sinon comment comprendre le retrait précipité des centaines de GI's cette après-midi de la localité dite l'usine de phosphate non loin des bases des Hachd à Qaem (ouest d'al-Anbar) pour se replier à Ain al-Asad (est).

Reste à savoir si oui ou non les troupes d'occupation sont bien à l'abri dans une base qui a bien secoué sous les coups des missiles balistiques de l'Iran. 

Les deux derniers cercueils de ses militaires, le CentCom n'a pas pu les cacher; l'affaire des "commotions cérébrales" des GI's d'Ain al-Asad  ayant pris une tournure assez fâcheuse auprès de l'opinion US. Et dire que  la liste des cercueils n'en est qu'à son début...

Le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale d’Iran s'est entretenu lundi avec des responsables irakiens de haut rang dont le chef du renseignement Mostafa Kazemi.

"Compte tenu de la nouvelle conjoncture politico-sécuritaire qui prévaut en Irak, le rôle des services de renseignement et de sécurité s’avère très crucial pour gérer la situation", a-t-il réaffirmé. Et de poursuivre : "L’Iran souhaite la formation d'un gouvernement fort et efficace en Irak basé sur la vox populi et la volonté du peuple irakien. »

Dans une autre partie de ses propos il a évoqué l’assassinat lâche du commandant de la Force Qods et du numéro deux des Hachd al-Chaabi, respectivement le général de corps d’armée Qassem Souleimani et Abou Mahdi al-Mohandes pour dire: "L'assassinat abject de ces deux commandants du Front de la Résistance est le résultat d’une erreur stratégique de Trump et de son équipe et le compte à rebours de l'expulsion des États-Unis de la région a commencé depuis le vendredi 3 janvier."

En allusion à la manifestation qui a eu lieu en soutien à la souveraineté et à l’indépendance irakiennes, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale iranienne a estimé que cette démarche montre que la nation irakienne est le précurseur de l’expulsion des États-Unis de la région.

Le chef du renseignement irakien Mostafa Kazemi a pour sa part salué le rôle efficace de la RII dans la lutte contre le terrorisme et le maintien de la stabilité et de la sécurité dans la région: "L'efficacité de l'Iran dans la lutte contre le terrorisme et le rétablissement de la sécurité à l'intérieur et autour de ses frontières explique le bon fonctionnement de son modèle de sécurité."

"Nous apprécions l'assistance inlassable de la République islamique d'Iran à l'Irak dans la lutte contre le terrorisme et nous nous félicitons de la poursuite de cette coopération", a-t-il ajouté. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV