L’envoyé spécial russe pour l’Afghanistan, Zamir Kabulov, a affirmé que son pays est prêt à envoyer des forces en Afghanistan pour combattre le terrorisme dans ce pays.
« Si le gouvernement afghan le demande, nous sommes prêts à y envoyer des forces militaires mais il faut d’abord attendre et voir les résultats du dialogue entre les Afghans et leur gouvernement », a déclaré Zamir Kabulov.
« Compte tenu de la lutte contre le terrorisme et l'aide militaire à l'Afghanistan, nous attendons avec impatience un gouvernement normal à Kaboul et nous nous entretiendrons avec ce gouvernement sur le dossier de la lutte anti-terroriste », a-t-il ajouté.
Cette haute autorité russe a souligné que son pays ne voulait pas s'imposer à Kaboul mais qu’il était prêt à coopérer avec le gouvernement afghan.
Auparavant, la Russie s'était opposée à la montée en puissance des talibans en Afghanistan. L'envoyé spécial de la Russie pour la paix, Zamir Kabulov, avait dit que Moscou n'accepterait pas le monopole du pouvoir en Afghanistan.
« Nous avons à maintes reprises clairement déclaré aux talibans que le monopole du pouvoir et le retour au pouvoir en Afghanistan ne seraient pas acceptables » a indiqué Kabulov.
« L'Iran, le Pakistan et les Etats-Unis ont également fait des déclarations similaires affirmant qu'ils n’accepteraient pas que le groupe des talibans s'accorde le monopole du pouvoir en Afghanistan », a-t-il ajouté.
L'envoyé russe en Afghanistan a également déclaré que Moscou était d’avis que Kaboul devrait être dirigé comme une République, tout en rappelant que ce choix appartenait au peuple afghan.
Lors d'une séance au Conseil de sécurité de l'ONU, le 25 septembre 2019, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'était inquiété de la menace terroriste dans le nord de l'Afghanistan: « Certains doubles jeux mis en place par certains États [ont accru] la difficulté de répondre aux menaces du monde moderne, telles que le terrorisme. […] C'est intolérable d'utiliser des groupes terroristes pour en arriver à des buts politiques […]. Aucune excuse ne peut être valable pour justifier de telles actions ».