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McKenzie échoue en Irak, étau se resserre sur l'US Air Force dans le ciel irakien

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le général Kenneth McKenzie, chef du CENTCOM, rend visite aux soldats US en Syrie. ©AP

A peine quelques heures après que le chef du CentCom eut atterri en Irak d'abord pour se rendre au chevet des GI's d'Aïn al-Asad, toujours traumatisés par la frappe au missile balistique iranienne du 8 janvier, ensuite pour aller à Bagdad pour s'entretenir avec le président Saleh, le nouveau premier ministre Allaoui, mais aussi avec son prédécesseur Adel Abdel Mehdi, une importante évolution se reproduit sur le terrain. Selon des sources militaires irakiennes, le gouvernement irakien a ordonné à l'armée irakienne de "réduire sa coopération avec les troupes US" qui continuent, malgré le vote du Parlement en faveur d'un retrait militaire US, à maintenir leur présence illégale dans le pays. 

"Le gouvernement a ordonné à l’armée de réduire sa coopération vis-à-vis des troupes américaines dans le cadre des opérations anti-Daech, affirme, de son côté, l'AP qui cite deux responsables militaires irakiens de haut rang. " Toute participation aux opérations conjointes et toute demande d'assistance à l'adresse des forces américaines sont suspendues, et ceci à travers tout l'Irak, y compris Al-Anbar où les États-Unis maintiennent le gros de leurs troupes", poursuit l'AP. L'agence américaine cite Milles Coggins, l'un des commandants US en Irak qui confirme "l'arrêt de toute opération aérienne des États-Unis en Irak" après " le meurtre du général iranien, Qassem Soleimani". "Ces dernières semaines, aucune demande ne nous est parvenue depuis les forces irakiennes pour participer à des raids anti-Daech et nos opérations sont aux arrêts, ajoute le militaire américain.

Pour les analystes politique et militaire, c'est là une deuxième étape du bras de fer que l'État irakien a commencé pour mettre à la porte les forces américaines, et ce, après le vote du Parlement. Selon des sources bien informées, depuis l'acte terroriste commis par les USA contre l'État irakien le 3 janvier, acte soldé par l'assassinant des hauts commandants des Hachd al-Chaabi, l’armée irakienne tend à réduire étape par étape son dépendance vis-à-vis des Américains. Vont d'ailleurs dans ce sens les négociations entamées par Bagdad avec la Russie et la Chine pour se procurer les batteries de missiles antimissiles S-300 et S-400. En écho à ces négociations, le vice ministre russe des A.E. a apporté mercredi son soutien à l'État irakien et au respect de son intégrité territoriale. 
Au sortir de ses pourparlers avec les autorités irakiennes, le chef du CentCom McKenzie a dû sans doute avoir entendu des mots bien significatifs de ses hôtes irakiens. A la demande US de déployer des batteries de missiles Patriot, Bagdad aurait dit non tout comme à l'intention de Washington de maintenir au mois " 5000 GI's en Irak".   

Selon toujours le même rapport, le général Kenneth F. McKenzie aurait brandi la menace du clouage au sol des F-16 US sans pourtant impressionner les autorités de Bagdad. " Les États-Unis utilisent l’épouvantail des sanctions comme un levier de pression contre Bagdad, mais il semble que cela ne marche pas trop. », a souligné un expert en commentant la visite de McKenzie en Irak. A peine quelques heures après le départ du chef du Pentagone d'Irak, les supplétifs daechistes des troupes US ont lancé une offensive d'envergure contre les Hachd al-Chaabi au sud de Mossoul, histoire de faire croire que Daech persiste et qu'il est nécessaire que l'Amérique reste en Irak. Trois véhicules piégées s'en sont pris au QG de la 44e division des Hachd à Al- Hazar vers minuit, avant de se heurter à la réaction prompte et particulièrement violente de la Résistance irakienne qui s'est fait aider par les unités balistiques et d'artillerie de l'armée irakienne. La surprise des GI's calfeutrés à dans leurs bases a été bien grande quand l'armée de l'air irakienne a décollé pour bombarder violemment les positions des terroristes à Mossoul tandis que des renforts ont débarqué aussitôt dans la région. La bataille contre l'occupant n'a fait que commencer. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV