Deux semaines après l’opération de Nehm, une opération militairement inouïe avec en amont le démantèlement de 17 brigades et bataillons de l’ennemi, une base à Maarib a été prise pour cible d’une attaque balistique dans la soirée du lundi 3 février. À 20h23 (heure locale), de très fortes détonations ont retenti sur la base militaire de Sahn al-Jin située à l’est de Maarib. Les stocks d’armes et de munitions des mercenaires pro-Hadi auraient été visés, vu l’ampleur des explosions, a rapporté la chaîne de télévision Al-Mayadeen. Dans la foulée, les chasseurs saoudiens s’en sont pris follement aux positions d’Ansarallah à Nehm, couvrant d’un tapis de bombes les zones d’habitation.
Les explosions de ce lundi à Maariv ont duré une heure, mais elles n’ont pas été revendiquées. Elles ont été tellement intenses que les secours avaient du mal à s’en approcher. Maarib a été dans le sillage des explosions plongé dans l’obscurité totale.
Selon le site Al Mashad al Yemeni, le bilan des pertes n’a pas été révélé, mais c’est un bilan extrêmement lourd. Ansarallah qui a l’habitude de revendiquer rapidement son attaque n’a rien revendiqué. Les sources proches des médias pro-Hadi affirment avoir entendu juste avant les explosions le bruit du tir de roquette depuis la base al-Sayanah située dans le nord de Sanaa.
L’attaque contre le dépôt d’armes intervient deux semaines après le lancement par les combattants d’Ansrallah de l’opération baptisée « al-Bunyan al-Marsous » dans le district de Nehm dans le nord-est de Sanaa. Qualifiant l’opération « al-Bunyan al-Marsous » de « miracle de Dieu », le général Abdul Kahleq Badreddin al-Houthi, commandant de la région militaire centrale d’Ansarallah, a déclaré à la chaîne d’Al-Masirah que la destruction de 18 brigades en seulement six jours est un événement inédit depuis la Deuxième Guerre mondiale. « Menée durant six jours sur une vaste zone sinueuse, l’opération a connu de grands succès », a souligné le général Badreddin al-Houthi qui a commandité l’opération en question.
Remerciant tous les tribus et les commandants militaires de la garde républicaine qui ont combattu aux côtés des combattants d’Ansarallah, le général a fait état de la neutralisation d’une opération des forces de la coalition saoudienne qui, équipés des armements de dernière crie, tentaient à tout pris d’atteindre Sanaa.
Pour revenir à Maarib, c’est au sol que la Résistance yéménite réalise de très belles avancées ce qui lui enlève le besoin de recourir à des attaques balistiques. Selon une dernière information, les combattants d’Ansarallah mènent la vie dure aux mercenaires pro Riyad à al Jawf, province limitrophe de Maarib où ils contrôlent la localité de Mojazar. Après la chute de Nehm, Riyad et ses alliés ont presque perdu pied à Maarib, ce qui rend impossibles de nouvelles offensives contre la capitale.