Plus d'une douzaine de militaires saoudiens seront expulsés des États-Unis dans le cadre d'une enquête sur la fusillade à la Naval Air Station. S’entraînant dans les installations militaires américaines, plus d'une douzaine de militaires saoudiens pour la plupart des officiers seront expulsés des États-Unis après une enquête qui a suivi la fusillade meurtrière du mois dernier dans une station aéronavale de Pensacola, en Floride, ont indiqué plusieurs sources à CNN.
Les Saoudiens qui doivent être expulsés ne sont pas accusés d'avoir aidé le sous-lieutenant de la Saudi Air Force, âgé de 21 ans, qui a tué quatre marins américains lors de la fusillade de décembre, ont déclaré deux sources, mais "certains auraient des liens avec des mouvements "extrémistes", selon source informée à laquelle s’est référée CNN qui reconnait en termes à peine voilés l'infiltration des bases US par des "éléments anti-américains".
"À la suite de la fusillade de Pensacola, le département à la Défense s'est limité aux programmes de formation en classe pour des étudiants militaires étrangers pendant qu’un examen de nos procédures de vérification des étudiants étrangers est en cours", a déclaré le lieutenant-colonel Robert Carver, porte-parole du département à la Défense en ajoutant : "Cette pause de formation est toujours en place pendant que nous mettons en œuvre de nouvelles mesures de contrôle et de sécurité", a -t-il dit visiblement inquiet de la "brèche sécuritaire" produite sur le territoire US au cœur même de l'appareil militaire américain.
selon la version officielle, une douzaine de "stagiaires saoudiens", pourtant tous des officiers de haut rang, avaient été enfermés à la base de Pensacola dans leurs quartiers alors que le FBI enquêtait sur la fusillade comme une "attaque terroriste potentielle" suite à laquelle le Pentagone a lancé un examen de tous les "stagiaires militaires saoudiens" dans le pays, soit environ 850 étudiants, pour certains d'entre aux des hauts gradés militaires.
Le département de la Justice devrait conclure que la fusillade de Pensacola était en fait un acte de terrorisme, selon un responsable américain.
En effet, ce qui s’était passé en Floride en décembre était tout simplement inouï pour les Américains dans la mesure où la fusillade a porté au grand jour les ressentiments anti US au royaume saoudien, tout comme la perméabilité des bases aériennes les mieux protégées des Etats-Unis aux "éléments" jugés hostiles aux politiques des Etats-Unis. Confident du Pentagone, un officier saoudien a ouvert le feu dans une base aéronavale en Floride. Avant de passer à l’acte qui a provoqué la mort de quatre marines américains, l’officier avait publié : « Je ne suis pas contre vous simplement parce que vous êtes américains, je ne vous hais pas à cause de vos libertés, je vous hais parce que chaque jour vous soutenez, financez et commettez des crimes non seulement contre les musulmans, mais aussi contre l'humanité ».
Le lendemain de la fusillade, le roi saoudien a appelé le président US pour lui présenter ses condoléances, mais pour lui faire part de la pleine disponibilité des services de renseignement saoudiens à coopérer. Pour les observateurs, il s’agit d’une affaire qui a servi le régime saoudien pour qu'il procède, à l’aide de la CIA, à une véritable purge au sein de l’armée du royaume de plus en plus hostile au pouvoir. Pour le reste, l'affaire a prouvé que les bases US ne sont pas des endroits très sûrs même lorsqu'elles sont situées en plein territoire américain.