La trouille règne dans le camp américain : aussi bien à Al-Anbar où des images diffusées par CNN évoquent un après apocalypse dans la foulée de la spectaculaire frappe balistique iranienne contre le site d'occupation Us qu'à Deir ez -Zor où les GI's sont en totale débandade depuis deux jours. Alors qu'une première information faisait état jeudi 9 janvier d'un retrait rapide du contingent US d'al-Tanf précédé d'un retrait identique des champs pétroliers d'al-Omar et de la station de gaz Conoco, des sources russes font état d'une offensive éclair des forces de la Résistance irakienne contre les positions US à Deir ez-Zor. Vendredi soir, Kataeb Hezbollah avait lancé un dernier ultimatum dénonçant la toute récente frappe US/Israël contre les positions des Hachd al-Chaabi à Qaëm, frappe que les Américains pris de panique par la perspective d'une riposte de la Résistance irakienne ont par la suite démentie.
Selon le site militaire russe, Avia.pro, des unités des Hachd al-Chaabi viennent de lancer dans la nuit de samedi à dimanche, une grande offensive-éclair contre les forces américaines et leurs mercenaires à Deir ez-Zor. " Selon les sources sur le terrain consultées par Avia.pro, l'attaque est menée à l'aide des armes légères, de mitrailleuses lourdes et de roquettes antichar, mais pour l'heure des missiles ne sont pas au rendez-vous, affirme Avia.pro dans son rapport. Le site se targue d'avoir des images vidéo uniques filmées non loin du lieu de l'attaque que mène la Résistance irakienne contre les positions US dans la région de Conono, images où les mercenaires américains lancent des missiles d'éclairage pour pouvoir mieux visionner l'adversaire sans pour autant être capables de le contrer.
Light bombs were fired near Conoco field in the eastern Deir Ezzor countryside after heavy gunfire from the Iranian militias in the same area.#D24 pic.twitter.com/W65Rp9VmQV
— ديرالزور24 (@DeirEzzor24) January 11, 2020
Les informations sur les pertes des forces américaines et de leurs mercenaires ou encore sur les dégâts matériels ne sont pas disponibles et ils ne risquent pas d'être disponibles de sitôt, vu la crainte américaine de reconnaître ses revers. Une chose est cependant sûre, affirme Avia.pro : "selon plusieurs sources, l'attaque contre les positions américaines près du champ gazier Conoco serait une riposte au raid aérien qui a visé il y a trois jours une position des forces irakiennes à Qaëm. Ainsi une nouvelle étape vient d'être franchie : désormais pour chaque agression américaine contre les forces de la Résistance irakienne en Irak ou en Syrie, il y aurait une riposte terrestre. La stratégie consiste à harceler autant que possible les Américains, pris désormais entre les deux feux, entre la Syrie (Deir ez-Zor) et l'Irak (Al-Anbar), note le site, citant une source proche des Hachd al-Chaabi.
Depuis la frappe balistique iranienne contre le centre de commandement de la base US à Al-Anbar, Aïn al-Asad, les capacités opérationnelles militaires américaines se sont nettement réduites. La station radar US sur cette base a été, selon des informations probantes, sérieusement endommagée, station qui couvrait à la fois le ciel irakien, syrien voire celui de la Palestine occupée. "Il semblerait que l'axe de la Résistance suit une stratégie de guerre très précise, consistant à mettre en tenaille les troupes d'occupation à la fois en Syrie et en Irak. C'est une stratégie déclenchée par la frappe balistique du 8 décembre et qui va se prolonger dans la durée, affirme un expert joint par PressTV qui se réfère au reportage de CNN tournée samedi sur les lieux de la frappe iranienne à Aïn al-Asad. "L'un des 13 missiles iraniens tirés contre Aïn al-Asad a créé un cratère de 6 mètres. Or le missile Qiam à courte portée à l'aide de quoi l'Irak a lancé la frappe du 8 décembre n'est pas le missile le plus fort que les Iraniens comptent dans leur arsenal, souligne l'expert , citant le reportage de CNN
" La riposte iranienne à l’assassinat ciblé du général de corps d'armée Qassem Soleimani et du commandant en second irakien des Hachd al-Chaabi a consisté en un tir de barrage de missiles balistiques sol-sol sur deux bases US (et non irakiennes comme ce fut rapporté par médias) dans la province d’Al-Anbar dans l'ouest de l'Irak et sur la zone semi-autonome du Kurdistan irakien (Nord). La probabilité d’erreur circulaire des missiles iraniens n’excédait pas 2 ou 3 mètres et aucun des missiles iraniens n’a été intercepté par les défenses antimissiles US en Irak, souligne l'expert avant d'ajouter :
"Ce fait révèle la redoutable efficacité des missiles balistiques iraniens. A l'heure qu'il est les États-Unis en sont toujours à occulter le vrai bilan des pertes en faisant appel à leurs alliés en Jordanie, en Israël voire en Allemagne. Quant aux dégâts matériels, ils seraient estimés entre 70 à 90 millions de dollars tandis que la base elle-même qui abritait le centre de commandement des opérations US sur la frontière syro-irakiennes est hors service en raison d'une piste d’atterrissage dévastée et des hangars bourrés de drones, d'avions et d'hélicoptères rasés. La Résistance a choisi de décapiter le centre de commandement des opérations US pour mieux couvrir l'offensive au sol contre les troupes d'occupation", ajoute l'expert.