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L'USS Abraham Truman a échappé de justesse d'un "Aramco bis"?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le détroit de Bab el-Mandeb. (Illustration)

Alors qu'Ansarallah a littéralement démenti les rumeurs sur une cessation des hostilités avec Riyad qui continue à copieusement pilonner la côte Ouest yéménite, de nouveaux détails viennent d'être révélés sur la situation dans cette zone. Un deuxième drone américain, septième de la "coalition", a été abattu vendredi soir à Jizan, porte stratégique du Sud saoudien, laissant croire à d'intenses combats aériens alors qu'au sol, Ansarallah a liquidé six militaires saoudiens. Le général Yahya Saree, porte-parole des forces armées yéménites qui a confirmé la nouvelle de la destruction du deuxième drone US en l'espace de quelques jours, en reste là, mais fait état par ailleurs d'un regain de combats au Sud saoudien. Al Masdar News note le silence de Riyad qui s'est refusé ces derniers jours à tout commentaire. Toujours est-il que l'armée saoudienne replonge sur le front Sud. 

Après le retrait des militaires soudanais du Yémen, l’armée saoudienne est de plus en plus exposée aux attaques de la Résistance yéménite en constant progrès. Ainsi, Al Masirah fait état de la mort de six militaires saoudiens dans le Sud saoudien, et ce, à peine quelques heures après le tir d'un missile Qassem, qui vient de rompre une trêve de plusieurs semaines. Les mercenaires de la coalition USA/Israël/monarchies arabes ont ainsi été pris pour cible, jeudi 12 décembre, par un missile Qassem des forces armées yéménites dans le nord du Yémen.

Le porte-parole des forces armées yéménites, le général Yahya Saree a annoncé que les forces de l’armée et d’Ansarallah avaient repoussé une vaste opération terrestre que les mercenaires de la « coalition » saoudienne projetaient de mener dans la province d’al-Jawf dans le nord du Yémen. Bilan : des dizaines de tués et de blessés côté saoudien.

La mort de six militaires saoudiens a d'ailleurs été confirmée par les médias saoudiens et reprise par la chaîne d’information qatarie, Al-Jazeera qui a annoncé que six militaires saoudiens auraient été abattus dans de "récents affrontements produits à la frontière Sud". Cette réactivation du front des combats contredit les informations largement rapportées ces derniers temps par les médias mainstream comme quoi la guerre allait prendre fin. 

Ansarallah a d'ailleurs jugé irréelles les allégations des responsables saoudiens sur l’arrêt de la guerre au Yémen. Lors d’une interview accordée ce vendredi au journal yéménite, Al-Thawrah le président du Comité révolutionnaire suprême du Yémen, Mohammed Ali al-Houthi a qualifié d’irréelles les déclarations des autorités saoudiennes sur l’arrêt de la guerre au Yémen. « Ces propos tenus par les responsables saoudiens sur l’arrêt du conflit au Yémen ne portent qu’un aspect médiatique », a-t-il dénoncé.

En allusion au communiqué final du Conseil de coopération du golfe Persique, (CCGP) qui a mis fin à ses travaux le mardi 10 décembre à Riyad, ce responsable d’Ansarallah a déclaré : « Ce communiqué reflète les mêmes allégations des autorités saoudiennes qui traduisaient une attitude hostile flagrante envers le Yémen ».

En septembre, le président du Conseil politique suprême yéménite, Mahdi al-Mashat, avait annoncé : « Si jamais l’Arabie saoudite continue ses agressions, malgré cette action de bonne foi du Yémen, nous aurons le droit d’y répondre ».

Les observateurs politiques établissent un lien entre ce regain de combat et la multiplication des agissements militaires des USA et leurs alliés à Bab el-Mandeb et dans le golfe d'Aden tout comme en mer Rouge. Le groupe aéronaval USS Harry Truman a dû traverser la côte Ouest yéménite à une distance de 10 à 15 kilomètres et on n'écarte pas une possible manœuvre de diversion US pour réserver à la flotte US une traversée seine et sauve. Il y a une semaine, les États-Unis ont d'ailleurs prétendu avoir découvert une barque de fortune avec des pièces de drones et de missiles de croisière à bord, convoi qu'ils ont prétendu appartenir à l'Iran. L'allégation a été littéralement démentie par Ansarallah qui l'a jugée complètement ridicule. 

Vendredi, le Japon a annoncé vouloir envoyer ses marins et un bâtiment de guerre en mer d'Oman et dans le détroit de Bab el-Mandeb, à l'instigation des États-Unis, mais les experts y ont vont vu surtout les signes d'une crainte américaine de voir sa flotte être prise pour cible d'une attaque identique à celle du 14 septembre visant Aramco. Ansarallah n'a pas dit son dernier mot, estiment les experts. 

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV