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Nord-est syrien : première frappe anti-USA/anti-OTAN de la Russie?

Un convoi de l'armée turque a été frappé dans la nuit du 4 décembre 2019 au nord d'Alep, en Syrie. ©Al-Masdar News

Au-delà des bisbilles qui ont marqué le dernier sommet de l'OTAN opposant la France macroniste, nouveau protecteur "indéfectible d’Israël" au Moyen Orient à la Turquie d'Erdogan, qui en dépit de toutes ces manœuvres de diversion, a fini par donner son feu vert au plan intégralement anti-russe de l'Alliance aux Balkans, une chose est sûre et certaine : la Russie aura à se battre contre l'OTAN et les États -Unis au nord-est syrien.

C'est sans doute pour répondre à cette perspective que Moscou a décidé d'ériger en concert avec la Syrie, une troisième base grandeur nature à Qamichli , sur les frontières turques, avec en toile de fond de quoi surveiller de près les agissements des alliés turc et européens des États Unis non seulement en Turquie, mais aussi au Kurdistan irakien en particulier et en Irak en général. Ce contexte tensionnel finirait-il par devenir explosif? 

En Syrie, une grande explosion a été signalée dans la campagne nord du gouvernorat d’Alep dans la nuit de mercredi à jeudi après qu’un convoi militaire turc aurait été touché par une bombe placée au bord de la route près de la ville de Jarablous. C'est une région où l'aviation syrienne et russe a bombardé il y a une dizaine de jours des sites de contrebande de pétrole syrien dont tirent les USA et Ankara des revenus astronomiques.

Citée par Al-Masdar la presse turque affirme que l’explosion aurait eu lieu alors qu’une unité de l’armée turque se dirigeait vers sa base située dans la ville d'al-Baldaq, située au sud de Jarablous. On reconnaît le bilan très élevé des blessés composés exclusivement de soldats turcs mais on refuse de reconnaître qu'une si grande explosion qui pourrait avoir été provoqué non pas par une bombe aux bordures de la route mais par des frappes aériennes, ait pu laisser des morts.

Ce qui renforce d'ailleurs des doutes en ce sens c'est surtout le silence du ministère turc de la Défense et le refus médiatique de rendre publics des détails à ce sujet. 

C'est dans ce contexte ultra-explosif que la Russie a livré de nouvelles batteries de missiles Pantsir à l’armée syrienne, dont l'une aurait été déployé à la frontière nord-est de la Syrie avec la Turquie. Signe que la Syrie et la Russie n'écartent plus la possibilité de frappes au missile ou encore au drone contre leurs positions, comme celle qui a eu lieu il y a trois jours contre l'aéroport militaire d'Abou Duhur de Hamas

Soutenu par l’armée russe, l’armée syrienne a déployé le système de défense antiaérienne Pantsir-S1 dans le nord-est du pays et a annoncé qu’un réseau de défense aérienne doté de différents systèmes sera mis en place dans la région. Cette annonce renvoie aux informations publiées plutôt par SANA selon lesquelles la Syrie s'apprête à se doter des batteries de missiles HQ-9 ou le S-300 chinois et ce, dans l'objectif de barricader le ciel contre des frappes massives de l'OTAN et des États-Unis et bien sûr du régime israélien. L'évolution est bien importante en soir car l’armée russe qui avait déjà transféré son système Pantsir-S1 à l’aéroport militaire de Qamichli, dans le gouvernorat de Hassaké, n'avait pas annoncé jusqu'ici son intention de livrer des Pantsir à l'armée syrienne. Voilà la chose faite. Un pas vient ainsi d'être franchi dans le sens de créer une zone d'exclusion aérienne syro-russe au nord est de la Syrie, où l'OTAN et les États-Unis travaillent à une "zone tampon internationale". Le nouveau déploiement du système Pantsir-S1 aura davantage à voir avec la protection des troupes de l’armée syrienne ne disposant pas actuellement d’une forte assistance aérienne dans le nord-est de la Syrie.

Le site russe Avia.pro confirme par ailleurs de très vastes frappes dans la nuit de mercredi à jeudi contre les localités des terroristes au nord-est et menées par les forces aérospatiales russes. S'agit-il d'un premier bombardement russe des troupes turques? Toujours est-il que selon Avia.pro, qui cite Al-Masdar News, les forces aérospatiales russes ont lancé une puissante attaque sur le territoire syrien, sans précédent depuis le début de la campagne militaire russe dans la région. Selon le site, des pertes trop lourdes auraient été infligé aux terroristes et à leurs convois d'armes. La grande guerre Syrie-Russie d'une part contre OTAN-USA de l'autre vient-elle de commencer?

 

Une vidéo met en scène les systèmes de missiles anti-aériens syriens Pantsir-S1 ou Shell-S alors qu'ils sont en partance vers le nord-est de la Syrie et où ils seront évidemment utilisés pour détruire des avions américains et la soi-disant coalition internationale. Avec l'aide de la Russie, l'armée syrienne a commencé à déployer des systèmes de défense anti-aérienne Pantsir-S1 dans le nord-est de la Syrie. Bientôt, un réseau complet de défense aérienne avec différents systèmes sera mis en place dans la région. Dans un proche avenir, un réseau de défense aérienne à part entière avec divers systèmes sera créé dans la région. Selon Avia.Pro, "il est assez inhabituel de le combiner avec d'autres systèmes de défense antiaérienne, car on sait aujourd'hui que les systèmes de défense antiaérienne Pantsir-S ne peuvent être intégrés qu'aux systèmes de défense antiaérienne S-300 et S-400, ce qui n'exclut pas la probabilité que que les S-300 syriens déployés actuellement près de Masyaf seront répartis dans toute la Syrie afin de fournir la protection la plus efficace. C’est le bon pas pour protéger l’espace aérien de la Syrie. Le réseau créé par différents types de systèmes de défense antiaérienne bloquera complètement l'accès à l'espace aérien syrien ». 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV