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Coalition US anti Iran: pourquoi le Japon la rallie...

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Porte-hélicoptère japonais du type 16DDH et destroyer du type Kongo © JMSD

Selon l’agence de presse iranienne Fars, Yoshihide Suga, porte-parole du gouvernement japonais, a déclaré le mercredi 4 décembre 2019 que Tokyo avait informé l’Iran de son intention de déployer un certain nombre de troupes de son armée dans la région de l’Asie de l’Ouest afin d’améliorer la capacité de collecte de renseignements et d’assurer la sécurité maritime.

Le quotidien Mainichi Shinbun rapporte que le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, avait expliqué les détails du projet d’envoi de troupes dans la région lors de sa rencontre avec le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Seyyed Abbas Araqchi, tenue le 3 décembre.

« Nous avons expliqué que nous examinons l’utilisation des Forces d’autodéfense [armée] pour améliorer la collecte de renseignements », a déclaré Suga lors d’une conférence de presse tenue ce mercredi. Comme toujours, nous sommes en étroite coordination avec l’Iran. »

Suga aurait également déclaré à la presse : « Le Premier ministre a déclaré à Araqchi que l’Iran, avec sa position privilégiée dans le golfe Persique, doit s’acquitter de ses engagements pour le maintien de la sécurité de la navigation. »

Plus loin dans ses déclarations, le porte-parole japonais a déclaré que le golfe d’Oman (situé au nord de la mer d’Oman) ou le détroit de Bab el-Mandeb (reliant la mer Rouge au golfe d’Aden) sont des lieux où les troupes japonaises seraient probablement déployées.

« Le gouvernement japonais envisage d’obtenir l’approbation du cabinet jusqu’à la fin de l’année 2019 pour déployer un destroyer et un avion de surveillance et de reconnaissance dans la région afin de contrôler les activités de transport maritime dans la région de l’Asie de l’Ouest », a ajouté Suga.

Refusant de répondre à la question d’un journaliste sur la réaction de M. Araqchi aux commentaires et à la décision d’Abe, il se contenta de dire : « On m’a dit qu’une telle conversation n’a pas eu lieu. »

Et la réaction iranienne ?

Cela intervient alors que M. Araqchi avait réitéré l’opposition de l’Iran au déploiement de troupes japonais dans le golfe Persique, dans une interview accordée à NHK, affirmant que la présence de troupes étrangères ne pouvait pas conduire à la stabilité et à la paix dans la région.

Au seuil de la réunion de la commission mixte des ministres des Affaires étrangères prévue le 6 décembre à Vienne, le vice-ministre iranien des Affaires étrangères s’est rendu à Pékin et à Tokyo pour des entretiens avec des responsables chinois et japonais.

Plus tôt, le journal Mainichi Shinbun avait déclaré, citant des sources gouvernementales souhaitant garder l’anonymat, que le Japon s’était opposé à l’adhésion au plan de la Coalition maritime américaine dans les zones maritimes situées au sud de l’Iran en raison de ses relations amicales avec l’Iran.

Selon les observateurs politiques, l’implication japonaise dans la coalition de guerre américaine pourrait avoir été décidé non pas en rapport avec les tensions USA/Iran qu’en relation avec une possible présence chinoise dans le golfe Persique. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV