Faire sortir de prison quelque 6000 daechistes détenus en Irak est un méga plan pour une évasion qui trotte dans les têtes émiraties et saoudiennes, qui soutenues par les États-Unis, tentent de tirer profit du chaos qui règne en Irak pour arriver à leurs fins. Car en mettant en liberté des éléments de Daech ces deux États du golfe Persique, pourront aggraver la situation dans ce pays.
Le gouverneur de la province irakienne de Dhi Qar a en effet annoncé ce lundi 2 décembre l’échec d’un plan d'évasion de terroristes de Daech détenus à la prison centrale de Nasiriah, également connue sous le nom d’al-Hout.
Il a précisé que des intrus soutenus depuis l’étranger avaient réussi à s’infiltrer dans les rangs des manifestations populaires. Une fois incarcérés ces derniers ont tenté de faire fuir plusieurs terroristes de Daech en détention à la prison d’al-Hout à Dhi Qar. Une opération qui a été déjouée par les forces de sécurité et les gardiens de la prison.
Peu après, les Unités de mobilisation populaire d’Irak (Hachd al-Chaabi) ont annoncé dans un communiqué que le groupe terroriste Daech profitant de la situation en Irak avait lancé des attaques dans certaines régions du pays, dont la province de Diyala.
Le communiqué intervient le lendemain de lourds affrontements qui se sont produits le dimanche 1er décembre entre les terroristes takfiris et les Hachd al-Chaabi à Diyala suite auxquels six membres des Hachd ont été tués et 17 autres blessés.
Évoquant les cellules terroristes dormantes à Bagdad, Diyala, Kirkouk et Salah al-Din, les responsables irakiens sont nombreux à avertir contre les tentatives d'évasion des éléments de Daech, mais aussi celle d’autres prisonniers qui purgent une peine capitale. Une situation qui rappelle la fuite de plus de 1 000 prisonniers de la prison d'Abou Ghraïb en 2013.
En libérant un grand nombre d’éléments de Daech maintenus en prison, les parties étrangères, en particulier deux États du golfe Persique, cherchent à exacerber le chaos et le massacre en Irak, ont indiqué les responsables irakiens.
« Alors que l’escalade monte entre les États-Unis, la Russie, la Turquie, les Forces démocratiques syriennes et l’armée syrienne à l’est de l’Euphrate, les États-Unis renforcent leur présence militaire en Irak », avait averti Baqir Jabr al-Zubeidi, président du Conseil suprême islamique d’Irak, tout comme de nombreux autres responsables irakiens qui ont mis en garde contre l'évasion des terroristes de Daech et le retour et l'intensification des massacres.
Financés par l’Arabie saoudite, les troubles récents en Irak ont été planifiés aux Émirats arabes unis avec la collaboration des États-Unis, avait fait savoir le journal libanais Al-Akhbar.