Dans ce numéro de Zoom Afrique :
L’actualité en Afrique :
Les analyses de la rédaction :
Aux dernières nouvelles, le RFI, organe par excellence du colonialisme français, s'inquiète de ce que les fameux "jihadistes" ou en d'autres termes, les "agents des services secrets occidentaux" montrent un appétit particulier pour l'or burkinabé. En termes plus clairs, la France et ses alliés s'apprêtent à intensifier leur pillage dans des régions aurifères sous prétexte d’avoir à y combattre non seulement les "orpailleurs clandestins" mais aussi les "jihadistes". D'ailleurs, va dans le même sens, la tuerie du 6 novembre où un convoi de travailleurs se rendant à une mine d'or a été visée et où 38 personnes, tous burkinabés, et travaillant pour l'un des gros pilleurs de l'or africain à savoir le Canadien SEMAFO, ont été tuées. Mais cette info n'est peut-être pas la coqueluche de l'actualité burkinabée que couvrent les médias main Strem.
Loin de là. Ce jeudi le RFI se concentre sur un personnage du nom de Naïm Touré, un militant qui aurait été mis en taule, à tort par l'État burkinabé. La moitié de l'information est consacrée à décrire l'injustice que constitue cette arrestation et surtout le fait que ce "militant" a été transféré dans un lieu inconnu, histoire de supposer que sa vie est en danger. Vers la fin de l'info, le lecteur arrive enfin à découvrir la raison de son arrestation, raison que décrit le média avec une partialité sans nom : selon maître Prosper Farama, il est reproché à Naïm Touré, « une tentative de démoralisation des forces de défense et de sécurité ». Dans une publication, explique l’avocat, son client aurait parlé de la « promotion de la médiocrité », parlant de certaines nominations au sein des forces armées." Et l'avocat de demander tout en critiquant la décision de la justice burkinabée : « En quoi donner son opinion sur la gestion de la crise sécuritaire peut-il être considéré comme une tentative de démoralisation des troupes ? » se demande maître Prosper Farama." À quoi joue le RFI ? Depuis des mois, la force Barkane se démène pour se faire une place dans le nord du Burkina Faso, histoire de poursuivre l'entreprise de conquête territoriale qui se heurte à de vrais obstacles désormais au Mali. Or la population tout comme l'armée burkinabée lui barrent la route. Alors que Parly foulait au pied la semaine dernière et sol du Burkina Faso ; des foules entières criant "France, dehors". Que faire pour débloquer la situation? Autant essayer de provoquer un effondrement interne... en accusant des officiers et des militaires burkinabés d’incompétence, cet obscur militant qui a dû avoir bien appris ses leçons auprès des ONG pro-France sur place, cherche à remettre en cause leurs capacités à assurer la sécurité de l'État. Façon de justifier une présence redoublée de la force d'occupation. Son arrestation et sa détention relèvent donc d'un acte d'autodéfense. Mais au-delà de ce cas particulier sur lequel RFI se concentre, il existe d'autres priorités : renforcer les moyens de défense d'une armée qui ne devrait en aucun cas faire confiance à une puissance d'occupation en mal de crédibilité et surtout en manque de fonds.
Forum sur la paix à Paris
Moins d’un mois après le sommet de Sotchi en Russie, le forum de Paris pour la paix ouvre ses portes ce mardi à la Grande Halle de La Villette. S’agit-il d’une tentative destinée à se rattraper et à conter l’avancée indiscutable des Russes en Afrique de l’Ouest ?
Luc Michel, notre géopoliticien revient sur le sujet.
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