Après des drones et des missiles de croisière, voici des missiles anti-avion : la Résistance yéménite a abattu un drone saoudien par le biais de sa défense aérienne plus d'un mois après le cuisant échec des Patriot saoudiens à repousser les drones d'Ansarallah lors d'une attaque contre Aramco. De même, le porte-parole des forces armées yéménites a annoncé, ce vendredi matin, la destruction d'un drone espion américain au sud de l'Arabie saoudite. Sur sa page Twitter, Yahya Saree a écrit: "Les forces yéménites ont réussi ce matin à abattre un drone espion américain de type ScanEagle avec une arme appropriée sur les lignes de contact près d'Assir (au sud de l'Arabie saoudite), alors qu'il était en train d'espionner les zones frontalières yéménites."
De même, les défenses aériennes de l'armée et des Comités populaires ont abattu le mercredi 30 octobre dans la soirée, un avion-espion appartenant à l'agression américano-saoudienne dans la région de Ras Issa à Hudaydah avec un missile non divulgué.
« Un avion espion a été abattu après avoir violé l'espace aérien yéménite. Le survol de l’avion à Hudaydah est une transgression flagrante de l'accord de Stockholm », c’est ce qu’a réaffirmé le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade, Yahya Saree.
L’armée yéménite a déjà réussi à intercepter et à détruire deux drones sophistiqués de fabrication américaine sur la côte ouest du pays.
Signature de l'accord de Riyad reportée
« La signature de l’accord avec le Conseil de transition du Sud, soutenu par les Émirats Arabes Unis, sur la situation à Aden, dans le sud yéménite a été ajournée », a déclaré un membre auprès du gouvernement démissionnaire yéménite, dirigé par Mansour Hadi dont le siège se trouve à Riyad, la capitale saoudienne.
Selon l’agence de presse officielle turque, Anadolu, l’accord en question devait être paraphé ce jeudi mais il a été ajourné à une date ultérieure. Cependant, cette source d’information turque n’en a pas expliqué la raison.
Un accord entre le gouvernement démissionnaire yéménite, soutenu par l’Arabie saoudite et les séparatistes du Sud du Yémen, à la solde des Émirats arabes unis a été conclu. Ils ont rédigé le vendredi 25 octobre, un texte parrainé par l’Arabie saoudite qui leur permettra de partager le pouvoir dans le Sud et de mettre fin aux affrontements.
Des dizaines d’éléments pro-Hadi et de Sudistes qui s’affrontaient violemment en août dernier sur le contrôle d’Aden ont péri.
Les forces du gouvernement démissionnaire yéménite et du Conseil de transition du Sud se sont accrochées ce jeudi dans la province d’Abyan, pour prendre le contrôle d’Aden. Selon Anadolu, les agissements militaires dans le Sud du Yémen pourraient être à l’origine du report de la signature de l'accord de Riyad.
En outre, des sources yéménites ont annoncé jeudi que les Émirats arabes unis avaient multiplié leurs agissements provocateurs sur l'île de Socotra, à quelque 350 kilomètres des côtes yéménites.
Selon un avant-texte de cet accord publié par la chaîne al-Jazeera, la moitié des portefeuilles ministériels du gouvernement démissionnaire serait confiée au Conseil de transition du Sud, affilié au gouvernement d’Abou Dhabi ; ce qui a provoqué la ferme opposition de plusieurs membres du gouvernement démissionnaire.