S'il est vrai que le mémorandum de Sotchi signé mardi 22 octobre entre Poutine et Erdogan a laissé à ce dernier la possibilité de préserver ses troupes à Ras al-Aïn et à Tall Abyad, il est aussi vrai que ces mêmes troupes sont entourées à l'est et à l'ouest par des gardes-frontières syriennes, réduisant substantiellement la taille de la zone "tampon" qu'Erdogan a promise dans le nord syrien.
Pour le reste, l'accord en question a permis à la Russie de se fixer une bonne fois pour toute sur la rive est de l'Euphrate, région que les Américains avaient occupée pour ne pas la quitter de si tôt. D'où sans doute l'amertume avec laquelle les États-Unis ont réagi à l'annonce de cet accord.
En effet, à l’issue de la signature de cet accord, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a déclaré que la Russie disposait d’un nombre suffisant de forces pour patrouiller dans la région syrienne fixée dans l’accord. Il a toutefois ajouté que la Russie aurait besoin d’une plus grande quantité d’équipements en Syrie.
Ayssar Midani, analyste franco-syrienne des questions internationales, s'exprime sur le sujet.
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