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Moscou appelle Ankara à respecter l’intégrité territoriale de la Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des soldats américains et turcs effectuent une patrouille conjointe le 1er novembre 2018 à l'extérieur de Manbij, en Syrie. ©Military Times

Le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, a commenté lundi la déclaration du président turc Recep Tayyip Erdogan selon laquelle Ankara se préparait à une opération dans le nord-est de la Syrie.

" Il est important de s'abstenir de toute action susceptible de créer des obstacles sur la voie du règlement de la crise syrienne. Nous savons que certaines perspectives s'ouvrent et nous comprenons que la voie sera longue et épineuse. Maintenant que le Comité constitutionnel syrien a été formé et que la date de ses réunions a été fixée, il est essentiel de s’abstenir de toute mesure susceptible de nuire au règlement syrien ", a affirmé M.Peskov.

Évoquant dans l'intervalle les préparatifs en vue d’une opération dans le nord-est de la Syrie, le Kremlin appelle la Turquie à se baser sur le postulat selon lequel l'intégrité territoriale et politique de ce pays doit être préservée.

" L'intégrité territoriale de la Syrie est le point de départ, à la fois dans le cadre des efforts pour parvenir à un règlement en Syrie et dans tous les autres domaines. Nous espérons que nos homologues turcs adhéreront avant tout à ce postulat dans toutes les situations ", a déclaré à la presse le porte-parole du président russe.

Selon Peskov, les présidents russe Vladimir Poutine et turc Recep Tayyip Erdogan n’ont pas discuté du projet d’Ankara de mener une opération militaire dans le nord-est de la Syrie.

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Lorsqu’on lui a demandé de commenter la déclaration du président américain Donald Trump concernant les projets de la Turquie, M. Peskov a déclaré que "ce n’est pas à nous de décider de la nature de ce signal". "La position de la Russie, récemment annoncée par le président Poutine, est que toutes les troupes étrangères présentes illégalement en Syrie doivent quitter le pays".

Dans un communiqué publié le dimanche 6 octobre, la Maison-Blanche a déclaré qu’elle ne soutiendrait pas les opérations militaires turques en Syrie et qu’elle n’y participerait pas non plus. Les Forces démocratiques syriennes ont ensuite fait état du retrait des troupes américaines de la frontière syrienne.

Ce lundi 7 octobre, le président turc a déclaré que les États-Unis avaient commencé à retirer leurs forces du nord-est de la Syrie, où Ankara allait établir une zone de sécurité, rappelant également sa récente promesse d'entrer soudainement en Syrie pour mener une nouvelle opération.

« Après notre discussion d’hier, M. Trump [le président américain] a annoncé que le processus du retrait [des forces américaines du Nord syrien] avait commencé », a rapporté le président turc s’adressant au président américain le lendemain de la publication du communiqué de la Maison-Blanche.

Sous prétexte de créer une zone sûre pour héberger les réfugiés syriens, le président turc a affirmé le 5 octobre à la télévision que les préparatifs d'une opération dans le nord-est de la Syrie étaient en cours sans exclure la possibilité de lancer dans quelques jours des opérations militaires, y compris des frappes aériennes contre les forces kurdes, qualifiées par Ankara de terroristes.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV