Les ministres iranien, russe et turc des Affaires étrangères se sont mis d'accord, dans un communiqué commun, pour contribuer à la tenue de la première réunion du Comité constitutionnel syrien à Genève.
D’après ce communiqué publié sur le site web du ministère russe des Affaires étrangères, l'Iran, la Russie et la Turquie ont réaffirmé leur attachement à la souveraineté, l’indépendance, l’unité et la cohésion de la Syrie.
Les ministres iranien, russe et turc des Affaires étrangères ont tenu une réunion, mardi 24 septembre, en marge de la 74e Assemblée générale des Nations Unies à New York. Ils ont accepté de participer à la première réunion du Comité constitutionnel syrien à Genève et souligné qu'il s'agissait d'une étape vitale qui ouvrirait toujours la voie à un processus politique durable mené par la Syrie. Cela est conforme aux décisions du Congrès du dialogue national syrien et à la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Ils ont exprimé leur détermination à soutenir les travaux du Comité constitutionnel syrien en s'engageant avec les parties syriennes et le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Syrie.
Dans ce contexte, le ministre syrien des Affaires étrangères Walid al-Mouallem a déclaré que les activités du Comité constitutionnel chargé de rédiger la Constitution du pays ne signifient pas la cessation des opérations militaires.
« La guerre se poursuit en Syrie et nous poursuivrons les opérations militaires jusqu'à la libération de l'ensemble de notre territoire et cela n’est pas en contradiction avec les travaux sur la mise en place de la nouvelle Constitution », a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid Mouallem, à la télévision syrienne.
« Nous n’acceptons pas les idées et un calendrier sur les activités du Comité qui nous soient imposés de l’extérieur et nous ne permettrons jamais une ingérence dans la rédaction de notre Constitution », a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie syrienne a souligné que ledit Comité commencerait ses activités dès la fin d’octobre à Genève.
L’émissaire spécial de l’ONU en Syrie, Geir Pedersen, retournera à Damas après les réunions de l'Assemblée générale de l'ONU pour se mettre d'accord sur tous les détails, a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères.
Le ministre syrien des Affaires étrangères a par ailleurs mis en garde contre le maintien de la présence des troupes américaines et turques sur le sol syrien, ce qui entraverait les activités du Comité constitutionnel d'autant plus qu'il démontre que ces derniers ne souhaitaient guère que les travaux du Comité aboutissent à une solution politique pour la Syrie.