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"le Pentagone a inactivé les radars irakiens"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les Américains mettent en veille leurs radars quand les Israéliens sont en train d'attaquer les positions des Hachd. ©Fars News/Illustration

A peine quelques heures après le tir de deux missiles contre une base américaine à Ninive au nord de l'Irak, tir non médiatisé par les médias mainstream, le Pentagone s'est pour la première fois exprimé sur les "accusations" qu'il dit être victime ces derniers jours de la part des forces armées irakiennes. Depuis la défaite de Daech en Irak et les échecs des tentatives de ranimation US à son encontre, les USA ont appris à se faire petits et à ne pas trop provoquer les Hachd al-Chaabi.

Ils savent qu'il y va du maintien ou non de leur présence non pas seulement en Irak mais dans tout le Moyen-Orient. Mais alors pourquoi le coup si risqué des "frappes visant les bases des Hachd" ? Les analystes diront que ce plan bien grotesque visait à diviser les rangs des Hachd d'où d'ailleurs ces trésors d'énergie qui y a mis l'Amérique pour l'attribuer à Israël. En essayant de faire porter le chapeau des explosions produites dans des bases militaires appartenant aux Hachd, l'Amérique voulait faire croire que ce premier corps armé national irakien après l'invasion de 2003 est à l'origine de l'insécurité. et tant qu'il existera, l'Irak sera exposé. Mais le scénario n'est pas allé dans le sens souhaité par Washington. Personne, ni meme les courants les plus américanisés en Irak n'a cru à la fable d'un plan israélien qui puisse avoir été inventé indepandamment de l'Amérique.

 Dans une déclaration tardive lundi, le porte-parole du Pentagone, Jonathan R. Hoffman, a tenté une fois de se disculper sans doute puisque les évolutions commencent à prendre une fâcheuse tournure. Il a prétendu que les États-Unis n’avaient pas mené les attaques et que les troupes américaines opéraient en Irak à "la demande du gouvernement irakien" et en" respectant les ordres et les recommandations venant de ce dernier".

« Nous soutenons la souveraineté irakienne et nous nous sommes prononcés à plusieurs reprises contre toute action éventuelle des acteurs externes incitant à la violence en Irak », indique la déclaration du Pentagone sans crainte du ridicule.

« Le gouvernement irakien a le droit de contrôler sa propre sécurité intérieure et de protéger sa démocratie », ajoute la déclaration.

Mais peut-on douter de a culpabilité US dans cette affaire ?

Évoquant l’accord sécuritaire que l’Irak a signé avec les États-Unis pour protéger son espace aérien, un expert irakien s’interrogeait : « Est-il normal [que les Américains] n’aient pas pu voir les drones israéliens bombarder les Hachd al-Chaabi ? ».

Pour la première fois depuis le début des attaques, le ministère irakien de la Défense s'est exprimé en dénonçant l'implication américaine. Cité par al-Sumeiriya, un haut commandant du ministère irakien de la Défense a fait savoir que les militaires américains éteignaient les radars actifs sur les sites militaires irakiens lors des attaques contre les bases des Hachd al-Chaabi.

« Les radars américains importés pour protéger l’espace aérien de l’Irak sont contrôlés par les troupes américaines déployées sur le sol irakien », a confié ce haut responsable sous le couvert de l’anonymat.

« Juste avant des explosions visant les bases des Hachd, les militaires américains mettent hors fonction les détecteurs des radars et ce durant de longues heures, ce qui assurent aux drones israéliens un entrée sûre dans l'espace aérien irakien », a-t-il expliqué en soulignant la sophistication des radars US capables de détecter même un oiseau pénétrant dans le ciel irakien.

« Avec la désactivation de ces radars, le but ne fait pas de doute. Il s'agit de permettre une attaque facile et sans accroc contre les positions des Hachd al-Chaabi », a-t-il ajouté. 

Les observateurs n'écartent pas désormais de substantiels changements dans les coopérations" sécuritaires" de Bagdad avec Washington. Selon ce responsable irakien, " ce genre de disposition sont parfaitement prévus dans le pacte militaire signé avec Washington qui contrôle à vrai dire le ciel irakien. La dernière série d'explosions visant les Hachd est survenue d'ailleurs à al-Balad, la plus grande base aérienne en Irak et dont le commandement est partagé entre les forces iranienne et l'armée de l'air US". 

 

 

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV