Un cargo turc a été attaqué par des pirates dans le golfe de Guinée au large de la côte nigériane, mardi dans la matinée, où 10 marins, tous des ressortissants turcs, ont été pris en otage pour obtenir une rançon. Les USA semblent avoir déclenché la riposte tant promise mais pas comme on s'y attendait. Ce mercredi le numéro deux du consul de Turquie à Erbil en Irak a été assassiné avec deux autres diplomates turcs. L'incident est potentiellement susceptible d'embraser le front turco-irakien déjà enflammé par des bombardements incessants contre les poches du PKK.
L'agence Reuters, citant des sources sécuritaires kurdes, rapporte qu'un individu (non identifié) a ouvert le feu dans un restaurant où se trouvaient des diplomates turcs, dans la capitale du Kurdistan irakien, Erbil, ce 17 juillet. Au moins trois diplomates turcs sont morts, selon la même source. Le ministère des Affaires étrangères turc, de son côté, a rapporté la mort d'un employé du consulat de Turquie à Erbil dans la fusillade.
Mardi, le navire nommé « Paksoy-1 » naviguait sans fret de la ville portuaire de Douala au Cameroun en direction d’Abidjan en Côte d’Ivoire lorsque les pirates sont montés à bord du navire.
La Turquie a déclaré qu’elle travaillait sur la libération des personnes prises en otage.
La compagnie propriétaire du navire « Kadıoglu Maritime » a annoncé dans un communiqué que des équipements de communication et de navigation ont été endommagés, mais que les marins sont en bonne santé.
« Il n’y a eu aucune perte en vies humaines ni de blessés, selon les informations initiales. Nos efforts se poursuivent pour que notre personnel reste sain et sauf et soit libéré au plus vite », ajoute le communiqué.
Selon certaines sources turques, ce navire qui fait 114 mètres de long et 17 mètres de large aurait été amarré dans les eaux territoriales du Ghana voisin.
Alors que la mission de la navigation turque, chargée de la lutte contre la piraterie maritime dans le golfe d’Aden et dans les eaux somaliennes a été prolongée, les forces navales turques ne semblent pas être déployées dans le golfe de Guinée pour assurer la protection des navires turcs.
Pour continuer à préserver le prétexte de la lutte contre la piraterie maritime, certains médias reprennent les statistiques erronées du Bureau maritime international qui a qualifié le golfe de Guinée de zone de piratage la plus dangereuse au monde, ou il y aurait 73 % et 92 % des prises d’otages en mer.