L’armée syrienne a découvert une nouvelle cache d’armes remplie de mines de fabrication américaine dans la banlieue de Quneitra. Il s'agit d'une énorme quantité d'engins localisée à Quneitra, soit à 55 km au sud-ouest de la capitale, Damas. « Lors d’une opération de déminage, des centaines de mines de fabrication américaine ont été découvertes dans un fief des terroristes du Front al-Nosra à Quneitra », a annoncé l’armée syrienne dans un communiqué. Et de poursuivre : « Elles ont été saisies et désamorcées par le corps du génie de l’armée. »
Al-Akbarya a fait de son côté part de la découverte des centaines de mines qui avaient été enterrées par les terroristes dans le village de Maalaqa au sud de Quneitra.
Auparavant, les médias syriens avaient fait part de la découverte d’une importante quantité d’armes israéliennes et américaines près du plateau du Golan occupé. « Un stock d’armes qui englobait des missiles antichars, des obus de mortier, des armes à feu et des armes automatiques ont été saisis par l’armée syrienne », a-t-on appris des mêmes sources.
Outre la découverte de ce stock de mines, Al-Akhbariya a repris les propos d’un responsable de l’armée syrienne qui a révélé une repris des agissements israélo-américains dans des régions limitrophes du Golan occupé. "L'armée syrienne est bien consciente de ces agissements et les suit de près et a la ferme intention d'en finir avec Idlib pour s'occuper du Golan", affirme cette source proche de l'armée syrienne qui indique que "les caches d'armes sont bourrées d’armes, de munitions et de matériel de télécommunication fabriqués par le régime israélien" et que ces caches tendent à se multiplier dans le sud du pays.
A Deraa en effet l’armée syrienne a annoncé avoir découvert une bonne quantité d’armements américains et dont des missiles TOW, des ATGM, et divers types d’armements made in USA et Israël. Ces découvertes se multiplient depuis le mois d’avril, faisant croire aux sources militaires à l’existence d’un nouveau trafic d’armes depuis Israël vers le Sud syrien.
Les agissements israéliens et américains sont repris dans un contexte bien particulier. Plus d'un an après la reprise par l'armée syrienne de la région de Deraa, région qualifiée par la presse occidentale de "berceau de la révolution", une dynamique anti-israélienne s'étend dans cette région.
Selon SANA, les habitants de Deraa viennent de signer une "pétition", la plus longue qui soit, pour condamner la reconnaissance par Trump d'une annexion du Golan qu'occupe Israël depuis plus de 4 décennies. Le gouvernorat de Deraa qui a rapporté l'information, se fait le porte-parole des populations de Deraa qui se disent solidaires des "habitants du Golan". Les signataires rendent hommage aux druzes du Golan qui restent "syriens" et qui finiront "par réintégrer la Syrie". " Le Golan est arabe et il va revenir à la Syrie, lit-on dans le texte. "Pour le régime israélien il n'y a rien de plus inquiétant que ce genre de signaux. Une solidarité inter syrienne qui se confirme entre Deraa et le Golan occupé, fort du facteur druze qui caractérise les populations syriennes du sud. Les sources militaires israéliennes s'inquiètent d'ors et déjà de la perspective d'un enrôlement massif des jeunes de Deraa, de Soueïda aux rangs de l'armée, désormais largement déployés près du Golan occupé. Il s'inquiète aussi du fait que cette armée là ne se transforme en un noyau pour une armée de libération du Golan. Après tout la présence pendant des années des forces de la Résistance au sud de la Syrie a laissé des marques indélébiles et les forces syriennes comptent bien mettre à profit cette expérience. Il y a un esprit de résistance qui prend forme à Deraa, estime une source bien informée à Deraa.