Les États-Unis ont récemment commencé une campagne de pression contre l’Irak afin d’obliger Bagdad à signer des contrats avec des entreprises américaines.
Il semble que les États-Unis ne veuillent pas cesser de recourir aux pressions contre Bagdad pour tenter de convaincre le pays de suivre les politiques américaines dans la région.
Dans un article paru ce samedi 22 juin sur le site Mehr News, Ramin Hossein Abadian, expert du Moyen-Orient, a expliqué comment Washington fait pression sur l’Irak pour qu’il signe des contrats avec les entreprises américaines, notamment celles qui sont actives dans le domaine de l’énergie et de l’électricité.
La nouvelle méthode des Américains consiste à exercer le plus de pression possible sur le pays afin qu’il cède. « Washington fait pression sur l’Irak pour la signature de nouveaux contrats », a déclaré Ali al-Ghanemi, qui fait partie de la commission pour la sécurité et la défense du Parlement irakien.
« La pression américaine sur l’Irak intervient alors que les sociétés américaines avaient déjà montré leur incapacité à fournir l’électricité du pays », a-t-il ajouté, avant de préciser que les projets déjà signés n’avaient débouché sur aucune avancée.
La Maison-Blanche a récemment prolongé de quatre mois l’exemption de l’Irak des sanctions anti-iraniennes. L’objectif des États-Unis est de conclure des contrats majeurs dans les secteurs de l’électricité et de l’énergie afin que l’Irak n’ait plus besoin dans quatre mois des ressources énergétiques iraniennes, a souligné Hossein Abadian.
Selon l’expert iranien, les différents partis et factions politiques irakiens sont unanimes sur la nécessité de rejeter les demandes excessives des États-Unis, étant donné que leur pays bénéficie actuellement d’une quasi-autosuffisance dans le domaine énergétique.
Les récents agissements des autorités et des députés irakiens en vue de ratifier une loi pour expulser les forces américaines du pays prouvent que les États-Unis font une erreur de calcul et ont adopté une politique erronée vis-à-vis de l’Irak.
Ainsi, juste au moment où un contrat de 53 milliards de dollars du géant US ExxonMobil et l’Irak, destiné à accroître la production de pétrole de l’Irak dans ses gisements du Sud, était sur le point d’être signé, les négociations entre les deux parties au contrat ont été suspendues sous le prétexte de ce que les Américains appellent « des problèmes de sécurité ».
En mai dernier, le gouvernement irakien avait critiqué le géant ExxonMobil pour avoir évacué son personnel travaillant sur le site pétrolier de West Qorna dans le sud de l’Irak sous le prétexte de les protéger contre ce que les responsables d’Exxon appelaient les dangers de l’escalade des tensions dans la région.