À Hama, une contre-offensive les 6 et 7 juin des terroristes du Front al-Nosra et du Parti al-Turkistani a été violemment repoussée par les forces syriennes et leurs alliés, laissant plus de 100 morts dans les rangs de ces derniers. Les terroristes du groupe Hayat Tahrir al-Cham ont lancé une offensive jeudi soir. Au moins 500 terroristes, soutenus par des véhicules blindés et des chars turcs, ont attaqué des positions de l'armée syrienne près des villes de Jabine et de Tal Melh. « Les forces syriennes ont repoussé l'attaque et ont liquidé plus de 120 terroristes et détruit cinq chars, trois véhicules de combat d'infanterie, neuf véhicules tout-terrain, un système de roquettes multiples et deux obus de mortier », a indiqué le général Viktor Kouptchichine.
Le chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a également déclaré que des groupes terroristes, opérant dans la zone de désescalade d'Idlib, avaient lancé des attaques sur les positions des forces gouvernementales près des villes de Karnaz et de Hamamiyat, dans la province de Hama où les conseillers militaires russes ont fait un retrait tactique. Selon Kupchishin, « environ 80 terroristes et sept camionnettes ont participé à l'attaque de Karnaz. Une soixantaine de terroristes ont pris part à l'attaque contre Hamamiyat avec l'appui des chars, des véhicules de combat d'infanterie et des pick-up.
Les analystes militaires relèvent la violence inouïe des combats qui opposent l'armée turque et ses alliés à l'armée syrienne et la Russie surtout dans des localités où les terroristes chinois du Parti al-Turkistani sont impliqués. Le 6 juin, l'agence de presse du Parti al-Turkistani connue sous le nom d'Islam Awazi, a publié des photos montrant ses membres pilonnant les positions de l'armée syrienne dans la campagne du nord de Hama avec des canons à mortier fabriqué en Turquie de typeHY-12 fabriqué en Turquie. Il s'agit d'une copie du canon français MO-120-RT.
Le Parti al-Turkistani est l'une des plus grandes branches d'Al-Qaïda en Syrie, positionnés dans le nord de la Lattaquié et le nord-ouest d'Idlib, y compris la ville stratégique de Jisr al-Choghour. Outre l'Armée nationale de Libération, un avatar de l'ASL, ces terroristes d'origine chinoise appuient al-Nosra dans son offensive à Hama contre l'armée syrienne. Cette présence des terroristes chinois sous le commandement turc inquiète évidemment la Chine qui y voit la perspective d'une extension du conflit à l'est de ses territoires. Les qaïdistes chinois font preuve d'une voracité particulière au cours des combats et ce, en dépit des frappes aériennes intenses menées par les bombardier Soukhoï Su-22M4 de l'aviation syrienne et de l'aviation russe. Ces derniers ont frappé vendredi 7 juin dans la matinée, par un missile sol-air de courte portée, le nord de Hama.
Selon des sources d'information, à Moscou, le président chinois a évoqué en priorité la question syrienne avec son homologue russe. Après avoir lancé une coopération militaire bien concrète face au maximalisme US au Venezuela, les deux parties pourraient bien coopérer à Idlib, constate un analyste militaire.
Environ 30 000 hommes armés, y compris des mercenaires étrangers et des éléments du groupe terroriste du Front al-Nosra, seraient toujours présents dans le nord-ouest d'Idlib. La province d'Idlib est l'une des quatre zones, désignées comme zone de désescalade, où les forces gouvernementales et les terroristes se battent depuis 2011.