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Pourquoi la Turquie agit par terroristes interposés ?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Des militaires syriens. (Archives)

La Turquie est empêtrée à Idlib. Elle tente d’enrayer l’opération de l’armée syrienne visant à nettoyer cette province du nord-ouest du pays.

Selon le site d'information libanais Al-Ahed News, après l’implication russe dans la guerre en Syrie en septembre 2015, le dirigeant turc, Recep Tayyip Erdogan, s’est rendu compte que le terrain n’était pas favorable à la présence des troupes turques en Syrie surtout après qu’un SU-24 russe a été abattu en novembre 2015 par deux appareils turcs.

Cela a également conduit à d’autres spéculations selon lesquelles le gouvernement de Bachar al-Assad resterait au pouvoir. La Turquie a annoncé qu’elle était disposée à nettoyer la frontière turco-syrienne de la présence des groupes terroristes et à ne plus soutenir les groupes terroristes.

La Turquie enlisée dans le bourbier à Idlib

Une inclination implicite à éliminer les groupes terroristes qui pèse lourdement sur Erdogan craignant des progrès constants de l’armée syrienne, rend pâle la démonstration de force turque en Syrie.

Tout le monde sait que le nord de la Syrie fait partie de l’un des fiefs où opèrent des terroristes d’origines différentes.

Un analyste d'Al-Ahed News, Hissam Talib al-Khabir, a déclaré que depuis le début des agissements de ces groupes à Idlib, une grande partie d’entre eux, affiliés au Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda en Syrie), ont été contraints de faire machine arrière.

Impasse des pourparlers à Idlib

M. Al-Khabir explique que la Turquie cherche à se retirer des accords de Sotchi et d’Astana et qu'elle estime que ces groupes terroristes opérant au nord syrien constituent un mur d’acier contre l’avancée de l’armée syrienne.

Il y a un an, la Russie et l’Iran ont poussé la Turquie à nettoyer le nord de la Syrie de la présence des groupes terroristes pour que le gouvernement syrien domine sur Damas.

La Turquie a accepté leur demande concernant une cessation du soutien aux terroristes, la fermeture des frontières et la lutte contre les terroristes du Front al-Nosra. Mais en réalité, elle fait fi de la mise en application des accords qu’elle a signés.

Les raisons du report de la guerre

M. Erdogan reporte la guerre pour plusieurs raisons: 1- La pression américaine sur Ankara pour qu’il ne s’aligne pas sur l’Iran et la Russie; 2- L’incapacité de la Turquie à accueillir des milliers de terroristes étrangers après le refus de leurs gouvernements de les rapatrier.  

Ces affaires ont mis la Turquie dans une situation bien difficile: elle ne peut ni s’engager envers la Russie, ni tenir ses promesses envers les États-Unis, ni soutenir les terroristes qui ont pénétré le territoire syrien.

Ce sont les raisons pour lesquelles d'intenses combats secouent la banlieue nord de Hama, la porte d’entrée pour dominer entièrement le nord de la Syrie.

« Les terroristes ont fait usage des armes les plus sophistiquées dans le Nord syrien par rapport aux précédents conflits. Ils sont munis de drones de combat équipés de bombes, d'un matériel de communication moderne et de missiles anti-chars », explique M. Al-Khabir. 

Toutes ces armes sont de fabrication américaine et leurs tactiques militaires sont plus compliquées par rapport aux précédents dispositifs militaires utilisés par les terroristes en Syrie.

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L'analyste libanais a également souligné que la présence de terroristes aux frontières turques balisait le terrain à une alliance saoudo-émiratie.

L’hostilité turque à l’égard de l’Arabie saoudite favorisera le soutien de Riyad à Al-Qaïda, et de ce fait, les opérations terroristes anti-turques. L’Arabie saoudite cherche également à provoquer la Turquie en soutenant les Kurdes qui ont été déployés à l’est de l’Euphrate.

La guerre dans le nord de la Syrie ne sera jamais facile, mais nul doute que la détermination et la persévérance de l’armée syrienne et de ses alliés viendront à bout du conflit. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV