Pour le ministre libanais de la Défense, le Hezbollah ne peut pas déposer les armes pour la simple raison qu'Israël constitue depuis toujours une menace pour le Liban et les Libanais.
Dans une interview avec le journal Asharq al-Awsat, le ministre de la Défense nationale du Liban, Élias Bou Saab, a affirmé que Beyrouth rejetait les allégations israéliennes selon lesquelles l'arme du Hezbollah représenterait une menace pour le Liban et les Libanais.
Bou Saab a en effet rappelé qu’Israël avait l’habitude de menacer le Liban et que cela remontait au temps où le Hezbollah n’existait même pas encore. « Israël occupait notre territoire et le frappait par terre, air et mer », a-t-il souligné.
« Mais en même temps, je ne peux pas ignorer aujourd’hui la cupidité de l'ennemi israélien lorgnant sur notre pétrole, notre eau et notre terre, à quoi s’ajoutent nos différends sur la démarcation de la frontière (…) », a aussi affirmé le ministre libanais de la Défense.
En réponse à une question sur l'arme du mouvement Hezbollah, le ministre libanais de la Défense a répondu en ces termes :
« Comment le Hezbollah peut-il être invité à discuter d’une remise de ses armes et ce en dépit des menaces israéliennes qui existent toujours ? »
"La menace de guerre israélienne sur le Liban existe toujours", a indiqué le ministre libanais de la Défense tout que affirmant que cette fois-ci cette serait coûtera très chère à Tel Aviv.
Élias Bou Saab a affirmé qu’il serait possible pour Beyrouth de s’entendre avec le Hezbollah dans le cadre de la stratégie de la défense nationale prônée par le président Michel Aoun et ce dans le but d’écarter aussi et surtout les menaces du régime israélien.
En ce qui concerne les tensions entre les États-Unis et l’Iran, le ministre de la Défense du Liban a recommandé l’impartialité à toutes les parties libanaises : « toute ingérence risque d’impacter la scène intérieure libanaise ».
Il a néanmoins jugé très faible l’éventualité d’une confrontation militaire entre les États-Unis et l’Iran : « Des deux côtés, il y a des signaux montrant l’absence d’une volonté pour la guerre ».