Les faucons de l’administration Trump ont passé ces deux dernières semaines à dénoncer une menace accrue de l’Iran. Mais les responsables américains du renseignement estiment que « les mesures agressives de l’Iran » ont été prises en réponse aux actes provocateurs et même « très provocateurs de l’administration américaine ».
Trois responsables gouvernementaux américains ont en effet rapporté au Daily Beast que des chefs de plusieurs agences de renseignement américaines avaient estimé que « la nouvelle activité menaçante de l’Iran », évoquée par l’administration Trump pour justifier sa présence militaire dans le golfe Persique, répondait au comportement agressif adopté par l’administration américaine au cours des deux derniers mois.
D’un autre côté, plusieurs législateurs de Capitol Hill ont déclaré au Daily Beast que « les décisions agressives prises par Téhéran… semblent être une réponse aux actions de Washington, qui fait pression sur la République islamique et sur ses dirigeants ». Les décisions de l’administration Trump de renforcer les sanctions pétrolières et de désigner le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) comme un groupe terroriste ont été particulièrement provocantes, ont ainsi souligné à juste titre les législateurs américains.
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« Sans vouloir révéler d’informations confidentielles, je dois dire qu’il n’y a rien qui nous montre que nous devons envoyer nos bombardiers B-52 et nos Marines dans la région. Nos positions ne sont pas fondées sur des données provenant des agences de renseignement », a indiqué au Daily Beast un membre du Congrès américain qui a souhaité garder l’anonymat.
Il y a peu, le Wall Street Journal avait lui aussi écrit que « les agissements iraniens » constituaient une réaction directe aux actions anti-iraniennes du gouvernement américain.