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Corridor de la Résistance : le contre-plan US a déjà échoué

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'officier supérieur de l'armée iranienne surveille les exercices militaires dans la région du golfe Persique.(Archives)

Depuis que l'Iran, l'Irak et la Syrie travaillent à la remise en l'état de la route ultra-stratégique reliant les trois pays de la Résistance, aucun jour ne passe sans que les Américains et, puis à un certain degré, les Israéliens ne cherchent à contrer ce méga-projet. Car pour le grand malheur des Américains, la Chine se porte candidat non seulement à investir dans ce projet mais aussi à relier ce corridor de la Résistance aux Routes de la soie. À ce rythme l'Iran, l'Irak et la Syrie seront reliés via la Méditerranée à l'Afrique et à l'Europe, ce que ne veut à aucun prix l'Amérique. 

Accompagné de 10 navires de guerre, le porte-avions USS Abraham Lincoln a été déployé mercredi 24 avril non loin de la côte syrienne pour défier à la fois l'axe Chine-Résistance qui s'active le long de cette route stratégique et la Russie qui y apporte sa contribution à sa manière. Mais les États-Unis pourront-ils bloquer le rétablissement de ce corridor? 

En tout cas, ils font ce qu'ils peuvent : De prime abord, l'administration US qui surveille de près le projet de route Téhéran-Bagdad-Damas, travaille à une déstabilisation chronique des frontières irako-syriennes par où passe la grande partie du corridor. Les supplétifs daechistes des États-Unis ont doublé d'agissements ces dernières semaines sur cet axe, entouré de vastes régions désertiques. Cette caractéristique géographique faciliterait la tâche américaine habituelle consistant "à former les terroristes et à les lâcher à l'assaut des cibles bien précises ". Israël n'est pas absent de ce plan. 

Le régime américain continue donc à perturber la sécurité sur les frontières irako-syriennes en bénéficiant de l'aide logistique d'’Israël et de l'argent de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis. Or le front de la Résistance n'est pas du reste. 

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Agissements à Homs

Coté irakien, et plus précisément à al-Anbar, l’armée, les forces de sécurité et notamment les Unités de mobilisation populaires (Hachd al-Chaabi) vont d'opération en opération pour démanteler les cellules dormantes de Daech sur les régions frontalières de la Syrie. Et les zones occidentales et centrales de la province d’al-Anbar font partie des régions sur lesquelles se focalisent les forces irakiennes avec une focalisation privilégiée sur le point de passage Qaem et la vallée de Houran. 

Côté syrienne, le régime américain s’efforce de mettre en péril la sécurité de Deir ez-Zor et de Homs. Ces derniers jours ont été marqués par une escalade particulière des activités terroristes à Homs. Des enlèvements de soldats syriens sur la route reliant Homs à Palmyre font partie de ces agissements. Ainsi, le champ des opérations des daechistes s'étend des déserts de la province de Homs jusqu’à la banlieue de la ville stratégique d'Aboukamal, au sud de la province de Deir ez-Zor.

Les terroristes ont ainsi multiplié leur action contre les positions des militaires syriens et alliés aux alentours du village d’al-Sayyal et de la localité d'al-Jalaa située à Aboukamal. L’attaque des daechistes contre la périphérie d’as-Sukhna, située à l’est de Homs s'explique aussi par les efforts US/Israël destinés à contre le corridor. Les officiers occidentaux et israéliens ont lancé plusieurs attaques-éclair ces derniers jours contre les monts d'al Bushra dans la banlieue est d'as-Sukhna sans pour autant pouvoir avancer d'un iota dans cette localité. 

Agissements US à al-Tanf

Washington ne soutient pas seulement les résidus de Daech déployés dans les déserts de Homs et Deir ez-Zor, il cherche aussi à se servir des groupes terroristes basés dans la région d'al-Tanf. Et là il se fait aider largement par le régime de Tel-Aviv dont les officiers se trouvent sur place. À al-Tanf, l'heure est aux préparatifs de la guerre contre l'armée syrienne et de la Résistance mais le plan a du plomb dans l'aile dans la mesure où la base est encerclée et que sous pression russe, les États-Unis ont fini par ouvrir les portes de Rukban, cette base de réfugiés qui sert de base d'entraînement aux supplétifs takfiristes des États-Unis. 

Mais les États-Unis sauront-ils stopper comme en 2010 l'avancée de ce corridor? 

La stratégie de la Résistance a été depuis longtemps réfléchie et elle est bien mûrie : les scénarios américains se succèdent sans pour autant pouvoir avancer. Pour chaque coup, il y aura un contre-coup, affirme Hadi Mohammadi, l'analyste politique iranien. "L'Iran et la Syrie ont signé plusieurs accords commerciaux depuis le début de l'année et l'Iran s'apprête à s'installer dans le port de Lattaquié. Côté chinoise, le ministre syrien des Transports a récemment parlé à l'ambassadeur de Chine en Syrie pour lui annoncer la décision de Damas d'ouvrir grand ses portes et ses ports à Pékin. Avec tout ceci, les Américains ont peu de chance de pouvoir inverser la donne", note l'analyste. 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV