Plus l’Iran, l’Irak et la Syrie approfondissent leurs relations et coopérations, plus Washington et son allié israélien sont déçus et dépités de voir leurs complots visant à les diviser tomber à l’eau. Projet phare de ces coopérations tripartites : établir une liaison ferroviaire entre l’Iran, l’Irak et la Syrie, un projet auquel s’intéresse également la Chine qui le considère comme parallèle à celui des Nouvelles Routes de la soie.
L’Iran, la Syrie, et l’Irak doivent poursuivre leur projet visant à connecter leurs systèmes de chemins de fer à un seul réseau, a rapporté le quotidien syrien Al-Watan.
« Maintenant, la Syrie, l’Iran et l’Irak travaillent à la reprise du projet reliant les chemins de fer de ces trois pays et ils déterminent la date des réunions auxquelles prendront part leurs représentants pour développer leurs points de vue », a déclaré une source anonyme chez le ministère syrien des Transports au journal al-Watan.
Une date a été fixée pour une réunion trilatérale, le projet étant un point stratégique important qui a été arrêté pendant la guerre en Syrie.
L’objectif du projet était de fournir à l’Irak et à l’Iran un accès aux ports syriens. Avant le déclenchement de la guerre en 2011, la Syrie avait achevé 97 % du projet, mais une grande partie du système de chemin de fer a été détruite lors des affrontements.
En outre, un projet en cours visant à relier l’Iran et l’Irak via Bassora et la Syrie devrait également s’ajouter au premier plan.
Il existe déjà un accord entre la Syrie et l’Irak pour relier les chemins de fer entre les deux pays par le biais d’al-Tanf et les deux pays cherchent maintenant à faire avancer le projet grâce à des réunions. Une fois le projet clarifié, une décision finale pourra être prise. Le projet pourrait également prendre jusqu’à quatre ans.
Al-Watan a également indiqué qu’il y avait eu des accords avec la partie chinoise qui souhaitait faire partie de ce projet, parallèle à celui des Nouvelles Routes de la soie qui devrait être achevées au profit de plusieurs pays, dont la Syrie, l’Irak et l’Iran, la Chine et le Pakistan entre autres.
Dans le cadre du ministère irakien des Transports, des discussions auront lieu au sujet du rétablissement d’une liaison entre l’Iran, l’Irak et la Syrie.
Dans une déclaration, publiée à l’issue d’une réunion du comité mixte irako-syrien à Damas, le directeur-général de la Compagnie irakienne des chemins de fer, Talab al-Husseini, a déclaré qu’à la lumière des conseils du ministre irakien des Transports, Abdallah Louaïbi, concernant l’importance des liaisons ferroviaires entre les deux pays, une réunion tripartite entre l’Iran, l’Irak et la Syrie aura lieu pour examiner la possibilité de mettre en place une liaison ferroviaire entre les trois pays pour compléter ce qui avait été convenu lors de la réunion bilatérale tenue le 5 juillet 2014.
En signe de normalisation, le Premier ministre irakien Haïder al-Abadi a discuté, le 7 février, avec une délégation syrienne, de l’ouverture du poste-frontière d’al-Qaïm.
Le 12 février, le ministre irakien de l’Intérieur Qassem al-Araji a confirmé que Haïder al-Abadi avait donné son feu vert à la réouverture du poste frontière.
L’amélioration des relations entre la Syrie, l’Iran et l’Irak et la poursuite et le renforcement de leur coopération sont une sorte de scénario cauchemardesque pour Israël et les États-Unis.
Il est fort probable qu’il y aura une forte réponse négative, car tous les efforts des États-Unis et d’Israël pour diviser l’Iran, l’Irak et la Syrie, à coup de sanctions, de menaces et même de frappes concrètes sur des cibles en Syrie, ont abouti à un échec. Même les troupes américaines déployées sur la base militaire d’al-Tanf se sont avérées inefficaces pour décourager le rétablissement de liens logistiques et militaires entre les pays amis.