Le ministère iranien des Affaires étrangères a rejeté les accusations infondées et pernicieuses qu’un comité de la Ligue arabe réunissant quatre pays avait soulevées contre Téhéran, affirmant que de telles positions futiles ne feraient qu’aggraver les différends entre les États de la région.
Dans un communiqué publié ce jeudi 7 mars, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Bahram Qassemi, a rejeté les accusations infondées portées contre Téhéran dans la déclaration finale de la réunion dudit comité.
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Le Comité des ministres arabes des Affaires étrangères, qui s’est réuni le mercredi 6 mars au Caire en marge d’une réunion de la Ligue arabe, a accusé l’Iran de s’immiscer dans les affaires intérieures d’autres pays.
Qassemi a déclaré que de telles déclarations infondées et non constructives avaient pour seul résultat d’accroître la méfiance et de creuser un fossé entre les pays de la région.
« Les membres de ce comité sont bien conscients que la déclaration ne représente pas le point de vue de tous les pays de la région et reflète seulement celui qui est propre à certains États », a ajouté le porte-parole iranien.
Il a également souligné que l’Iran ne se laisserait pas influencer par de telles mesures hostiles fondées sur une compréhension viciée des réalités et ne changerait jamais sa politique indépendante, qui consiste à s’opposer à l’invasion du Yémen et à lutter contre les groupes terroristes et les forces transrégionales dans le golfe Persique.
« L’Iran estime que les États de la région doivent tendre vers l’objectif de l’instauration d’une sécurité durable sur la base d’une coopération collective avec tous les pays de la région », a déclaré M. Qassemi, appelant les membres de la Ligue arabe à abandonner la politique d’hostilité, de sanctions et de blocus visant à retirer tout rôle à Téhéran dans la région.
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Il a en outre recommandé aux membres du Comité arabe d’utiliser les moyens de pression dont ils disposent pour instaurer la confiance et mettre en place des structures régionales de coopération qui soient inclusives, au lieu de prendre des mesures non constructives dont ils auront à payer les pots cassés.
« En adoptant de telles politiques, ces [quatre] pays ne peuvent échapper aux conséquences de leurs politiques destructrices, qui ont créé et prolongé des crises telles que celle du Yémen, sans oublier la catastrophe humanitaire qui sévit dans ce pays », a-t-il conclu.
Le Comité des ministres arabes des Affaires étrangères comprend l’Arabie saoudite, l’Égypte, les Émirats arabes unis et Bahreïn, ainsi que le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit.