Sous la pression de la communauté internationale, les autorités saoudiennes ont rejeté la demande du procureur général d’exécuter Esra al-Ghomgham, militante chiite saoudienne des droits de l’homme, emprisonnée depuis plus de trois ans.
Des sources à l’ambassade d’Arabie saoudite à Londres ont affirmé que les dirigeants saoudiens avaient rejeté la demande du procureur général du pays d’exécuter Esra al-Ghomgham, 29 ans, emprisonnée depuis 2015, accusée d’avoir participé aux protestations dans la province d’ash-Sharqiyah.
Selon le magazine Newsweek, la décision des responsables de Riyad fait suite à des efforts des citoyens saoudiens et des organisations de défense des droits de l’homme, et à des consultations diplomatiques.
Le Centre des droits de l’homme al-Khaleej a annoncé que la peine de pendaison prononcée contre al-Ghomgham avait été annulée, mais qu’une longue peine de prison serait émise contre elle.
Samah Hadeed, directrice médiatique du Programme « Moyen-Orient » d’Amnesty International a souligné : « Beaucoup de gens sont heureuses de l’annulation de la pendaison d’Esra al-Ghomgham. »
Samah Hadeed a affirmé que la présence de cette militante chiite des droits de l’homme en prison pour sa participation aux manifestations pacifiques est illogique.
Elle a par ailleurs demandé au procureur général d’Arabie saoudite d’annuler la peine de pendaison contre quatre autres accusés qui ont été jugés en août 2018.
L’été dernier, Esra al-Ghomgham et son époux ainsi que trois autres militants de Qatif en Arabie saoudite ont été condamnés à la pendaison pour avoir participé à des manifestations pacifiques organisées depuis 2011 pour réclamer des réformes au sein du système saoudien.