Pour le président Rohani, le fait-même que Trump se soit rendu en catimini en Irak prouve qu'il n'est pas le bienvenu dans ce pays qu'il dit avoir sauvé.
« Le président américain Donald Trump a dû récemment se rendre en Irak secrètement, ce qui montre clairement l’échec de l’Amérique dans un pays qu’elle avait envahi militairement », a déclaré Hassan Rohani.
En effet, lors d’une réunion du cabinet à Téhéran ce mercredi, le président Rohani a évoqué la visite inopinée de Trump, le 26 décembre, en Irak sur la base aérienne d’al-Anbar où sont stationnés des milliers de militaires américains. Selon le président iranien, cette visite secrète en Irak est la preuve-même de la « défaite » des États-Unis.
« Depuis 2003, les Américains prétendent avoir sauvé l’Afghanistan et l’Irak, mais si cette affirmation est vraie, pourquoi non pas une visite officielle et normale à l'occasion de laquelle le président américain apprécierait l’accueil chaleureux des Irakiens dans les rues de Bagdad et de Bassora ? », a affirmé Rohani.
« Le fait d’aller secrètement dans une petite base militaire la nuit tombée, de poser pour des photos avec quelques soldats, de parler très brièvement devant la presse et de quitter l’Irak quelques heures plus tard, tout cela indique votre défaite », a déclaré le président iranien en s’adressant à son homologue américain en ajoutant : « Cela montre que vous n’avez pas réussi et que vous êtes conscient que vous ne pouvez pas vous montrer publiquement devant le peuple irakien ».
« L’Irak était une destination possible pour Trump. En ce qui concerne la Syrie, le Liban et le Yémen, vous n’oserez même pas mettre les pieds dans ces pays », a souligné le président de la République islamique d’Iran.
Lors de la visiste à al-Anbar, Trump a annoncé qu’il n’avait nullement l’intention de retirer ses troupes d’Irak.
Cette visite secrète du président américain en Irak a provoqué la colère des officiels de ce pays. Le Premier ministre, Adel Abel-Mahdi a refusé toute rencontre avec Donald Trump. D’autres officiels irakiens l’ont suivi. Ainsi, le président des États-Unis a été largement boycotté en Irak où il a été traité à titre de représentant d’une puissance d’occupation.