A en croire DEBKAfile, les milieux politiques, militaires et de renseignement en Israël sont sous le choc : l'annonce du retrait des troupes américaines de Syrie aurait plongé Israël dans le désarroi. Selon le site proche des milieux du renseignement de l'armée israélienne, le PM israélien, informé à peine cinq minutes avant que Trump n'envoie son tweet, refuse de répondre aux appels de ses ministres. DEBKA dit que même Pompeo, l'ayant rencontré une semaine plutôt, n'avait rien dit à Netanyahu. Et pourtant Pompeo et Bolton s'étaient entretenus avec le chef du cabinet sécuritaire des "tunnels d'attaque" du Hezbollah. Les deux hommes, dit le site, "ont pourtant assuré Netanyahu qu'il n'avait rien à craindre" car "les troupes américaines sont bien présentes dans l'est et le nord de la Syrie et qu'elles ne laisseraient pas passer par l'Irak occidental "les proxies iraniennes pro-iraniennes pour venir en aide au Hezbollah".
L’obsession anti-iranienne de Tel-Aviv pousse le site à laisser tomber ce verdict : "le retrait US offre la Syrie sur un plateau d'or à la Russie qui prendrait aussitôt le contrôle de la frontière syro-irakienne, au grand profit de l'Iran qui aura réalisé sa plus grande victoire militaire de tous les temps en réalisant un pont terrestre le reliant à la Méditerranée"
La chaîne 10 de la télévision israélienne reprend cette analyse en qualifiant la décision de Trump de"gifle" infligée à Israël.
Dans un reportage consacré au retrait ordonné par Trump des forces américaines de Syrie, Channel 10, chaîne de télévision israélienne a annoncé que la décision de Trump était une gifle pour Israël.
« Le retrait US de Syrie portera atteint aux tentatives de Tel-Aviv d’adopter une approche ciblée envers le Hezbollah libanais », selon le reportage.
L’analyste de la chaîne israélienne a ajouté : « Le retrait des forces américaines en faveur de la Russie et de l’Iran est une mauvaise nouvelle pour Israël. »
Auparavant, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, avait réagi à la décision de Trump, en affirmant que Tel-Aviv étudierait les retombées éventuelles du retrait américain sur la sécurité d’Israël.
L’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Danny Danon, pour sa part, a déclaré à ce propos : « Nous protégeons nos citoyens, que l’armée américaine décide de rester en Syrie ou d’en sortir. »
Lire : « Après la Syrie, il est grand temps que les USA quittent l'Irak » (Cheikh Qais al-Khazali)
Les États-Unis disposent des 19 bases militaires à l’est de la Syrie et proche des frontières communes avec l’Irak, dont la plus importante est la base aérienne al-Tanf.
La Syrie a régulièrement plaidé pour le retrait des agresseurs américains de son territoire.