L’ancien chef de l’armée, le général Raheel Sharif, perdra son poste à l’étranger si le cabinet fédéral ne lui accorde pas l’autorisation de faire de telles missions dans un délai d’un mois, a annoncé la Cour suprême pakistanaise.
La Cour suprême a statué que les missions à l'étranger du général Raheel Sharif cesseront avec effet immédiat si le gouvernement fédéral ne lui octroie pas de certificat de non-objection(CNO) dans un délai d'un mois.
« Laissez le secrétaire du ministère de la Défense déposer un rapport à ce sujet dans un délai d'un mois à compter de la publication du présent jugement et si le gouvernement n'accorde pas le CNO requis dans ce délai, l'emploi à l'étranger du général Raheel Sharif doit cesser avec effet immédiat », dit le jugement rendu par un tribunal à trois juges, dirigé par le Juge en chef du Pakistan, Mian Saqib Nisar, dans l'affaire des deux personnes à double nationalité.
Après avoir pris sa retraite en tant que chef de l'armée, Raheel Sharif est devenu le chef de l'alliance militaire de 41 pays dirigée par l'Arabie saoudite qui mène une guerre illégitime contre le Yémen.
La Cour suprême a déclaré que « l’autorisation émise pour les activités du général Sharif est illégale et doit être annulée ».
Elle affirme que l’autorisation de travail à l’étranger de Raheel Sharif doit être émise par le gouvernement et puisque celle-ci a été émise unilatéralement par l’armée, elle est donc invalide et illégale.
L'article 4 de la loi prévoit une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à sept ans ou une amende pouvant aller jusqu'à 50 000 roupies et à la confiscation de biens.
Bien que le Parlement et le Sénat pakistanais se soient opposés à la gestion de la coalition saoudienne par le général Raheel, ce dernier a accepté la mission avec l’appui de l’armée.
La quasi-majorité des Pakistanais louent les efforts du général Raheel pour la lutte contre le terrorisme, mais s’opposent vivement à son poste au sein de la coalition illégitime de Riyad.