Le chef de la délégation d’Ansarallah participant aux pourparlers de paix yéménites en Suède a brossé un tableau clair des résultats des négociations inter-yéménites.
Lors d’une interview accordée à la chaîne d’information yéménite, al-Masirah, Mohammed Abdessalam a corroboré que la cessation des opérations militaires sur le port de la ville de Hudaydah et la libération des prisonniers étaient une victoire pour le peuple yéménite.
Il a déclaré que le véritable dialogue en Suède avait eu lieu avec la communauté internationale et non pas avec la délégation de Riyad et que la communauté internationale avait négocié avec la délégation de Sanaa et non pas avec d'autres pays.
La cessation des opérations militaires à Hudaydah et la libération des prisonniers constituent une victoire pour le peuple yéménite et pour l'humanité entière. Cette victoire politique n'aurait pu se produire sans les habitants de Tihama et de la côte ouest, qui dans une démarche historique, ont résisté devant les agresseurs.
Abdessalam a ajouté que les autorités locales de Hudaydah reprendront officiellement le contrôle de ce port en coordination avec les Nations unies et qu’ils seront chargés d’y rétablir la sécurité.
« Le retrait entier des agresseurs du sud de la province de Hudaydah et le démantèlement des QG de l'armée et des Comités populaires yéménites figurent parmi les clauses de l'accord conclu en Suède », a-t-il expliqué. Et de poursuivre : « Un retrait des forces d’agression déployées dans les alentours de Hudaydah et un cessez-le-feu dans toute la province font partie de la première étape de l’accord de Hudaydah ».
La délégation de Sanaa qui demande l'arrêt de toute opération militaire à Hudaydah annonce la prise d'initiatives en cette matière, précise Abdessalam qui ajoute:
« Les routes qui relient Sanaa à Hudaydah et celles qui relient Taëz à Saada devraient être sécurisées pour, en aucune manière, n'être prises en cible .»
Il a indiqué que la décision de la coalition d’agression saoudienne de fermer l'aéroport de Sanaa était une décision politique afin de punir le peuple yéménite.
Pour Abdessalam, l'essentiel est de mettre fin aux actions militaires au Yémen, même si la partie adverse s'y oppose. Les Nations unies ont deux options selon lui: reprendre à zéro le processus politique ou bien l'entamer à partir du projet d'accord général présenté en Suède.
« Celui qui a lutté pendant quatre ans contre l'agression de 17 pays est capable de remporter une victoire spectaculaire », s’est-il vanté.
Il a appelé le peuple yéménite à faire preuve de vigilance et de prudence en particulier à Hudaydah et à Taëz et à soutenir l'armée et les Comités populaires sur tous les fronts.
Il a souligné qu'il n'y avait aucun signe montrant que les pays agresseurs étaient résolus à mettre fin à la guerre.
Les négociations sur le règlement de la crise yéménite, qui ont débuté le 5 décembre en Suède en présence des représentants du gouvernement démissionnaire du Yémen et d’Ansarallah se sont achevées ce jeudi 13 décembre.
« Ces négociations devraient se poursuivre afin d’accéder à une issue politique », c’est ce qu’a déclaré hier le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres. Et de conclure : « Nous avons obtenu des résultats importants au cours de ce tour de négociations sur la crise yéménite en Suède et nous sommes tombés d’accord pour faciliter les affaires dans la province de Taëz ».