TV

Yémen: Ansarallah impose la solution politique à la coalition pro-Riyad

Le négociateur en chef d'Ansarallah, Mohammed Abdessalam (C) lors des pourparlers de paix en Suède, le 13 décembre 2018. ©AFP

Après quatre ans de résistance et une semaine d’intenses négociations, le mouvement yéménite, Ansarallah a réussi à contraindre la coalition de Riyad et la communauté internationale à accepter le fait que la seule solution à la crise était politique.

Le ministre d'État émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash vient de prétendre que les résultats des pourparlers de Suède étaient les fruits des pressions de la coalition dirigée par son pays et l'Arabie saoudite sur Ansarallah et notamment la campagne menée ces dernières semaines contre Hudaydah, mais la réalité est que la guerre contre Ansarallah ne s'est pas terminée en 3 semaines comme l'avait prédit Ben Salmane et que la chute de Hudaydah n'a pas finalement eu lieu comme l'avait promis Abu Dhabi.

En fait, les résultats des pourparlers de paix tenus en Suède ont prouvé la légitimité de la position d'Ansarallah qui insistait de manière permanente sur une solution politique à la crise.

Pendant les négociations menées sous l’égide des Nations Unies, étaient à l'ordre du jour, la situation de Hudaydah, celle de l’aéroport de Sanaa ainsi que celle de la ville yéménite de Taëz. Et finalement, les deux parties ne sont tombées d’accord que sur le sort de Hudaydah.

Selon les termes de l’accord signé en présence du secrétaire général de l’ONU et rapportés par les médias émiratis et saoudiens, les deux parties doivent retirer leurs troupes du port et du district de Hudaydah, laissant le contrôle de la ville à la police et aux forces locales qui la contrôlaient déjà avant 2014.

Cet accord a été signé alors que dès le début des négociations, la partie soutenue par Riyad a déclaré que les forces d’Ansarallah devaient remettre le port vital. Cependant, Mohammed Abdessalam, le chef de la délégation d’Ansarallah aux pourparlers de paix, a fermement rejeté cette proposition, affirmant que Hudaydah devait être tenue à l'écart du conflit militaire et qu'un gouvernement devait d'abord être formé avant que toutes les parties soient désarmées.

Lire aussi: Yémen: Ansarrallah dénonce l’occupation étrangère

Dans les jours à venir, les regards seront rivés sur l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis afin de voir s’ils respectent les engagements pris dans l’accord de Suède.

N'oublions pas qu'au cours des deux derniers mois, les deux pays et leurs alliés ont fait tout leur possible pour occuper Hudaydah afin d’avoir des leviers de pression pendant les négociations. Riyad et Abu Dhabi chercheront peut-être dans les prochains jours à accuser Ansarallah d'avoir violé l'accord de Suède pour rattraper leurs précédents échecs.

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV