Moscou est contre toute enquête sur le programme balistique iranien sans que cela soit autorisé préalablement par le Conseil de sécurité de l’ONU et il s’attend à ce que le secrétaire général de l’ONU œuvre pour préserver l'accord sur le nucléaire iranien.
Le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies, Vassily Nebenzia a déclaré lors de la réunion extraordinaire du Conseil de sécurité du mercredi dernier que son pays était opposé à toute enquête sur le programme balistique iranien sans autorisation préalable de ce conseil.
« Toute inspection, supervision ou enquête non-autorisée de la part du secrétariat général de l'ONU et sous n'importe quel prétexte, ne pourra pas être constructive. De telles mesures doivent être arrêtées une fois pour toutes. Le rapport sur le programme balistique iranien ne devrait pas être basé sur des informations non vérifiables provenant de sources peu fiables ou de pays particuliers et surtout ces actions ne devraient pas être prises à l'insu du Conseil de sécurité de l’ONU», a souligné Vassily Nebenzia.
Le représentant russe s’est ensuite interrogé sur le niveau de connaissances des experts, leur mission, leurs prérogatives et leurs conditions de déplacement.
« La Russie demande fermement au secrétaire général des Nations Unies de préserver le PGAC et s’oppose à toute volonté d’intégrer de nouvelles dispositions au texte de l'accord notamment concernant le programme balistique iranien », a-t-il ajouté.
« Nous partageons pleinement l’opinion du secrétaire général qui considère comme un sérieux défi la décision des États-Unis de se retirer du PGAC et d’imposer des sanctions unilatérales à l’Iran. Le retrait américain n’a apporté aucune aide à la réalisation des objectifs de l’accord sur le nucléaire et de la résolution 2231 du Conseil de sécurité », a-t-il ajouté.
Nebenzia a poursuivi ainsi : « La résolution du Conseil de sécurité n'interdit à l'Iran aucun test de missile et rien n'indique d'ailleurs que les missiles en question soient capables de transporter des ogives nucléaires ».
Le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des Nations Unies a réitéré que Moscou était prêt à apporter son aide au règlement des crises du Moyen Orient.