Les Américains ont développé leur base à Hassaké, afin de dominer, apparemment, les frontières syro-turques. Mais on connaît la hantise américaine de surveiller la base russe à Hmeimim, sans oublier que c'est souvent depuis la base US à Hassaké que les daechistes sont héliportés où qu'ils lançaient des dizaines de frappes aux drones, ces derniers mois, contre des cibles russes.
Se fixant comme objectif d'étendre leur emprise sur les frontières syro-turques, les États-Unis ont développé leur base militaire située à l’ouest de la ville de Qamishli à Hassaké en Syrie, notamment en déployant de nouveaux équipements et de radars sophistiqués.
Conjointement aux agissements US, les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont procédé au renforcement de leurs positions militaires étendues sur la bande frontalière Syro-turque dans le nord de Raqqa.
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En été, des rapports en provenance de Syrie disaient que les forces américaines continuaient à acheminer armes et munitions depuis l'Irak voisin à Hassaké dans le strict objectif d'y créer une base permanente avec pour objectif de paralyser la base russe à Hmeimim, les ressentiments anti-US gagnent de l'ampleur dans cette zone.
La base militaire US à Hassaké est souvent utilisée pour transporter les chefs du groupe terroriste Daech par les hélicoptères américains.
Selon les dernières informations qui sont parvenues des sources sur le terrain, les États-Unis comptent imposer une reconfiguration de leurs forces dans la région de Hassaké en vue d'y construire des bases destinées à faire face à la base russe de Hmeimim.
Les sources militaires et diplomatiques avaient fait état, fin août, de la modernisation d’un aérodrome militaire de la ville de Chaddadi par les ingénieurs américains pour accueillir des avions de transport lourds devant être utilisés lors d'éventuelles attaques aux missiles.
Le quotidien russe Nezavissimaïa Gazeta avait écrit que la nouvelle base américaine, probablement plus grande que la base militaire russe à Hmeimim, pourrait devenir la plus importante en Syrie du point de vue des volumes de frets transportés et du nombre d’avions de combats et de transport déployés.
Dans la foulée, la Turquie menace de lancer des opérations similaires à celles de « Bouclier de l’Euphrate » et de « Rameau d’olivier » dans les autres régions du nord et du nord-est syrien. Ce, en vue d’éliminer les Forces démocratiques syriennes (FDS), affilié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui est considéré par Ankara comme groupe terroriste.
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