Une zone d'exclusion aérienne a été créée ce jeudi 1er novembre entre les deux Corées, conformément à un accord signé par Séoul et Pyongyang en septembre dernier qui prévoit aussi la fin de tous les "actes hostiles" et le démantèlement de postes militaires situés à l'intérieure de la zone démilitarisée (DMZ).
Les États-Unis, opposés à la création de cette zone d'exclusion militaire, ont fait part de leur inquiétude quant à l'accord militaire conclu lors de la visite du président sud-coréen Moon Jae-in à Pyongyang.
Washington craint de voir les défenses de la Corée du Sud affaiblies avant que de réels progrès aient été réalisés en matière de dénucléarisation.
" Le Sud et le Nord ont complètement éliminé les risques d'un affrontement militaire grâce à cet accord. Les deux Corées et les États-Unis vont parvenir à la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne et une paix durable basée sur une confiance solide ", a déclaré Moon devant le Parlement sud-coréen jeudi.
Cette zone dont les avions de guerre sont exclus s'étend sur 40 km de part et d'autre de la ligne de démarcation, et à 20 km à l'ouest pour les appareils à voilure fixe.
L'accord interdit également la poursuite de manœuvres militaires impliquant des avions à voilure fixe et des missiles air-sol guidés communément utilisés par la Corée du Sud et les États-Unis jusqu'à la suspension de leurs exercices conjoints en juin dernier en signe de bonne volonté envers Pyongyang, qui les voit comme une agression.
" Nous allons méticuleusement vérifier la mise en oeuvre de cet accord par le Nord, y compris les mouvements lors d'exercices militaires autour de la DMZ et leur respect de la zone d'exclusion aérienne ", a déclaré le ministre sud-coréen de la Défense dans un communiqué.
Séoul et Pyongyang se sont entendus la semaine dernière pour "détruire complètement" 22 postes de garde installés le long de leur frontière fortifiée. Onze d'entre eux doivent d'être détruits d'ici la fin novembre.