Il semblerait que les Israéliens cherchent à étendre leur sphère de confrontation avec l’Iran. Certains signes montrent d'ailleurs qu’Israël pourrait procéder à des attaques contre des forces pro-iraniennes en Irak.
Il n’y a pas longtemps, l’agence Reuters a prétendu que plusieurs missiles à courte portée iraniens avaient été transférés en Irak. Une information aussitôt démentie par les responsables iraniens et irakiens.
Pourtant les Israéliens ont largement traité cette fausse information et ont même appelé à contrer « le transfert de missiles iraniens vers l’Irak et le Liban ».
Dans la foulée, le ministre de la Sécurité publique israélien, Gilad Erdan, a profité de la tribune d’une conférence organisée dimanche à l’Institut des recherches stratégiques de Qods (JISS) pour prétendre que l’Iran prépare une attaque contre Israël depuis le territoire irakien !
« L’Iran a établi des liens importants avec l’Irak et cela pourrait aboutir à une guerre contre Israël », a dit le ministre.
Le ministre israélien a prétendu que l’objectif des Iraniens était de pousser Israël encore plus loin dans son dilemme consistant à frapper, oui ou non, l’Iran, « alors qu’eux-mêmes, ne cessent d’ouvrir de plus en plus de fronts contre nous », a-t-il ajouté.
Cela infligerait des coûts importants à Israël, notamment s’il pense à frapper des installations nucléaires iraniennes, d’après le ministre.
Sur ce fond, le site d’information Tabnak estime probable qu’en se focalisant sur la présence iranienne en Irak, les Israéliens cherchent en quelque sorte à préparer des attaques contre les forces soutenues par l’Iran en Irak.
Tabnak n’exclut pas des attaques israéliennes contre les positions des Unités de mobilisation populaire (Hachd al-Chaabi), des Kataeb Hezbollah, d’Asaïb Ahl al-Haq et d’Al-Nujaba.
Cette hypothèse est renforcée encore plus, dès lors qu’on se rappelle que la Russie, en livrant des batteries de missiles S-300 à la Syrie, a restreint le champ d’action de l’armée de l’air israélienne.
En tout cas, si les Israéliens veulent mettre en œuvre leurs prétentions, la zone frontalière entre l’Irak et la Syrie, plus précisément, le passage frontalier d’al-Qaem, dans l’ouest de l’Irak et l’est de la Syrie, serait l’une des cibles potentielles des attaques israéliennes qui, certes, attiseront les tensions dans la région.