Le Sénat des États-Unis a voté, le vendredi 12 octobre, deux projets de loi prévoyant l’intensification des sanctions contre le Hezbollah.
L’un de ces projets de loi est l'amendement d’un texte, ratifié en 2015, qui resserre un peu plus l’étau financier autour du Hezbollah. Ce texte impose des sanctions à tout individu, organisme ou État étranger qui aide directement ou indirectement le Hezbollah.
Les sénateurs Marco Rubio et Jeanne Shaheen, auxquels appartient l’initiative du projet, disent que la nouvelle loi impose aussi des sanctions à des individus ou à des organismes étrangers impliqués dans la collecte de fonds ou de recrutement pour le Hezbollah, et aux gouvernements étrangers qui fournissent un soutien de nature financière, militaire ou autre au Hezbollah.
La nouvelle loi prépare également les infrastructures légales nécessaires qui permettront l’imposition des sanctions contre les compagnies étrangères ou les individus soutenant les médias proches du Hezbollah libanais.
La Chambre des représentants avait déjà adopté la version provisoire du texte, le 26 septembre. Le texte attend être ratifié par Donald Trump pour devenir officiellement une loi fédérale.
Le Sénat a également adopté une autre loi, dite de « prévention des boucliers humains », dont le projet avait été remis par le sénateur républicain Ted Cruz. Ce texte impose des sanctions contre des groupes comme le Hezbollah qu’il accuse d’utiliser des civils comme boucliers humains pendant les conflits.
Le secrétaire général du Hezbollah libanais, Seyyed Hassan Nasrallah, a prononcé, le vendredi 12 octobre, un discours où il a critiqué le président américain Donald Trump, comparant ses appels à ce que l’Arabie saoudite paie davantage pour sa protection à une « extorsion de fonds ».
Selon le leader du Hezbollah, Trump « fait chanter » l’Arabie saoudite pour gagner plus d’argent en lui vendant des armes. Nasrallah a ensuite proposé à l’Arabie saoudite un autre moyen de dépenser ses pétrodollars.
« Investissons tout cet argent dans le secteur de l’enseignement pour améliorer et développer notre monde arabe », a-t-il déclaré.