Le ministre iranien des Affaires étrangères a qualifié les États-Unis de « régime hors la loi » après l’abrogation d’un traité d’amitié entre les deux pays.
Le mercredi 3 octobre, Mohammad Javad Zarif a écrit sur son compte Twitter : « Les États-Unis ont abrogé le PGAC, un accord multilatéral inscrit dans la résolution 2231 du Conseil de sécurité des Nations unies, sous prétexte qu’ils souhaitaient conclure un traité bilatéral avec l’Iran. Aujourd’hui, les États-Unis se sont retirés d’un véritable traité américano-iranien après que la CIJ leur eut ordonné de cesser de violer ce traité en sanctionnant le peuple iranien. C’est un régime hors la loi ».
US abrogated JCPOA -a multilateral accord enshrined in UNSC Resolution 2231- arguing that it seeks a bilateral treaty with #Iran. Today US withdrew from an actual US-Iran treaty after the ICJ ordered it to stop violating that treaty in sanctioning Iranian people. Outlaw regime. https://t.co/soi0CGOhO0
— Javad Zarif (@JZarif) October 3, 2018
Le tweet du ministre iranien des Affaires étrangères a été publié quelques heures après l’annulation par Washington du Traité d’amitié, signé en 1955 entre l’Iran et les États-Unis.
« C’est une décision qui aurait dû être prise il y a 39 ans », a déclaré le secrétaire d’État américain Mike Pompeo, qui a annoncé que les États-Unis mettaient fin à son traité d’amitié avec Téhéran.
La Cour internationale de Justice (CIJ), la plus haute instance judiciaire des Nations unies, a annoncé le mercredi 3 octobre, sur la base d’une décision prise à l’unanimité, que les sanctions américaines contre l’Iran étaient en contradiction avec le Traité d’amitié de 1955.
La CIJ a ordonné aux États-Unis de lever une partie de sanctions qui visent les médicaments et le matériel médical, les denrées alimentaires et les produits agricoles ainsi que la sécurité de l’aviation civile.
La République islamique d’Iran a remis, le 16 juillet 2018, une requête et une demande auprès de la Cour internationale de Justice à l’encontre des États-Unis. La requête concerne la violation par les Américains du Traité d’amitié de 1955 et la demande exige de la CIJ d’ordonner le gel temporaire des sanctions américaines.
Selon la CIJ, « la décision de Washington de réimposer à l’Iran les sanctions liées au nucléaire iranien contredit les engagements internationaux des États-Unis, notamment les articles 4, 7, 8, 9 et 10 du Traité d’amitié ».
La Cour ordonne aux États-Unis de cesser ces actes violateurs et de dédommager l’Iran.