« Les S-300 représentent une menace sérieuse pour les avions israéliens », a-t-on appris du quotidien américain The Wall Street Journal.
Le quotidien américain The Wall Street Journal a fait paraître, ce lundi 24 septembre, dans son édition électronique, un article avec pour titre : « Les missiles de Poutine pour la Syrie ».
« Les optimistes qui pensent que le président russe Vladimir Poutine coopère avec Tel-Aviv et Washington pour expulser l’Iran du territoire syrien devraient probablement y réfléchir à deux fois.
La Russie a annoncé, le lundi 24 septembre, sa décision de fournir à la Syrie le système de défense antiaérienne très performant S-300 d’ici deux semaines. Le Kremlin a pris cette décision après la destruction en Syrie d’un Iliouchine russe derrière lequel un avion de combat israélien s’était caché. Au lendemain de cet événement, le ministère russe de la Défense a annoncé que l’incident était dû aux actes irresponsables des forces israéliennes et que les Russes n’avaient pas eu assez de temps pour s’éloigner du champ de bataille puisqu’ils avaient été tenus au courant de l’attaque israélienne juste une minute à l’avance. Le ministère russe a ensuite réservé à Moscou le droit de riposter à cet acte irresponsable d’Israël.
Il est peu probable qu’un S-300 prenne pour cible un avion russe par erreur. Le système S-300 est hautement performant et il représente une menace sérieuse pour les avions israéliens », indique l’article.
Le Wall Street Journal a fait allusion aux attaques aériennes qu’avait menées l’aviation israélienne contre des cibles en Syrie, ajoutant que Tel-Aviv ne pourrait pas tolérer une présence militaire renforcée en Syrie de l’Iran, voire du Hezbollah, d’autant plus que ce dernier disposerait de 150 000 missiles ou roquettes.
« Les États-Unis et Benjamin Netanyahu ont déjà beaucoup fait pour tenter de convaincre Vladimir Poutine de prendre ses distances avec l’Iran, mais toutes ces tentatives n’ont eu que des effets mitigés. Tel-Aviv fera certes tout son possible pour ne plus nuire aux forces russes, mais il ne pourra rien faire pour faire reculer les forces iraniennes de ses frontières avec la Syrie », indique le quotidien américain.
Le Wall Street Journal a conclu que la livraison de systèmes S-300 russes à la Syrie prouve comment Vladimir Poutine entend poser des problèmes aux États-Unis et à leurs alliés.
Dans la foulée, le site web israélien DEBKAfile a reconnu, le mardi 25 septembre, l’impuissance des forces aériennes d’Israël pour neutraliser la guerre électronique qu’avait déclenchée la Russie en Méditerranée.
« C’est la première fois qu’une puissance mondiale a déclenché une guerre électronique contre Tel-Aviv, ce qui mettra sérieusement en défi Benjamin Netanyahu et Gadi Eizenkot, chef d’état-major des forces armées israéliennes », a ajouté DEBKAfile.
Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères Fayçal Meqdad a déclaré, le mardi 25 septembre, qu’Israël devrait désormais y réfléchir à deux fois avant d’attaquer la Syrie.
Fayçal Meqdad a souligné que « toute attaque contre la Syrie constitue une attaque contre toutes les forces qui y luttent contre le terrorisme ».
Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a annoncé le lundi 24 septembre, dans un communiqué publié sur le site officiel du ministère de la Défense, que la Russie allait livrer des systèmes de défense antiaériens S-300 à la Syrie d’ici deux semaines. Il a précisé que les S-300 bénéficiaient d’une capacité défensive élevée et que la livraison de ces systèmes à l’armée syrienne allait renforcer sa DCA.
Les S-300 russes sont en mesure d’intercepter 100 cibles et de faire face à 12 cibles en même temps. Les S-300 ont une portée de 200 kilomètres et peuvent atteindre les cibles volant à une altitude de 27 kilomètres, voire plus.