Évoquant la popularité croissante du Hezbollah auprès de deux tiers de la population libanaise, Michel Aoun a réservé au Hezbollah le droit de défendre le Liban face aux attaques du régime de Tel-Aviv.
Israël tente de transformer la région en entités religieuses laïques et pseudo-étatiques pour ainsi développer le sectarisme, a déclaré Michel Aoun le président libanais lors d’une interview accordée au quotidien français Le Figaro.
Pour tirer une croix sur les allégations qui évoquent le droit de veto du Hezbollah, Michel Aoun a déclaré : « Au Liban, il existe un système de consensus, s’exprimer ne signifie pas une action de veto. Le gouvernement actuel a pris la gestion du pays ».
« Les pressions internationales sur le Hezbollah ne sont pas nouvelles. Après la défaite d’Israël en 1993 face au Hezbollah, certaines parties ont recouru aux règlements de compte politiques. La popularité du Hezbollah, en augmentation depuis 2006, concerne deux tiers de la population du pays, mais certaines forces à l’étranger veulent présenter le Hezbollah comme un ennemi auprès de l’opinion publique », a expliqué Aoun.
« Sans avoir un rôle militaire sur le territoire libanais, le Hezbollah se réserve le droit de riposte, si le Liban fait l’objet de l’agression de la part de Tel-Aviv. Comme il l’a fait pour défendre le pays face aux menaces que représentaient les terroristes du Front al-Nosra et Daech depuis la Syrie », a conclu Aoun.