Le président sud-coréen s’est rendu à Pyongyang avec une grande délégation de personnalités politiques et économiques ; les États-Unis s’inquiètent alors des transactions commerciales qui pourront, certainement, nuire au mécanisme de sanctions qu’ils ont imposées contre la Corée du Nord.
Le président sud-coréen est arrivé, ce mardi matin 18 septembre à Pyongyang, à la tête d’une délégation de 110 responsables et personnalités politiques et économiques.
Moon Jae-in et son épouse ont été accueillis à l’aéroport Sunan de Pyongyang par le leader nord-coréen Kim Jong-un, son épouse et sa sœur ainsi que des centaines de personnalités politiques nord-coréennes.
Le président sud-coréen a souhaité, avant son départ pour la Corée du Nord, que les entretiens des deux parties aboutissent à une avancée dans le processus de la dénucléarisation de la Péninsule coréenne et la revivification des discussions Washington/Pyongyang.
Corée: les USA perdent leur parihttps://t.co/FgGxPRoNnW pic.twitter.com/iiswyL0Dke
— Press TV Français (@PresstvFr) August 28, 2018
Avant ce déplacement du président sud-coréen en Corée du Nord, un entretien téléphonique a eu lieu entre les ministres des Affaires étrangères des deux Corées. Washington craint, pourtant, que les transactions commerciales des deux Corées ne diminuent le poids des sanctions imposées contre la Corée du Nord, vu le nombre considérable de PDG de grandes compagnies sud-coréennes qui accompagnent le président à Pyongyang, parmi d’autres, l’héritier de Samsung Lee Jae-yong et le vice-président de Hyundai Motor. La délégation sud-coréenne doit visiter plusieurs lieux importants de Pyongyang. Le président sud-coréen entend renforcer la coopération économique entre les deux pays.
Les deux hommes doivent aussi débattre, lors de leur troisième sommet, de l’apaisement des tensions militaires sur la péninsule. Le président sud-coréen se dit déterminé à faire tout pour rétablir une paix durable entre les deux Corées et affirme que même « les évolutions internationales ne pourront contrer ses efforts ».
Certes, ce rapprochement des deux Corées ne plaît guère aux États-Unis qui continuent de sanctionner Pyongyang avec qui ils sont, d’ailleurs, en négociations après le démantèlement par ce dernier de ses sites nucléaires conformément à ses engagements.
Le Bureau du contrôle des avoirs étrangers (OFAC) du département du Trésor américain a annoncé ce vendredi qu’il appliquerait de nouvelles sanctions contre un individu et trois sociétés en relation avec les sanctions anti-Pyongyang.
Le département du Trésor américain a annoncé, il y a moins de deux mois, l’application de nouvelles sanctions contre une banque russe, accusée d’avoir « facilité une transaction importante » d’un banquier nord-coréen lui-même déjà visé par des sanctions américaines.
Les Américains ont même avancé une initiative bizarre exhortant Pyongyang à transférer 50 % de ses ogives nucléaires sur le sol britannique.
Le journal Rodong Sinmun, organe officiel du Parti du travail de Corée, a annoncé que tant que les discussions ne sonnaient pas la fin de la guerre entre les deux Corées, et qu’un régime de paix pour mettre fin au conflit n’était pas annoncé, les risques d’escalade ne sembleraient pas très loin et le moindre incident pourrait nous faire repartir à zéro sapant les quasi-normalisations avec Séoul et Washington.
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