Le président russe Vladimir Poutine et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont rencontrés à Sotchi, où ils ont discuté de la situation dans la province syrienne d'Idlib, l'une des dernières poches des terroristes en Syrie.
Suite aux pourparlers entre Poutine et Erdogan, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, a annoncé que la Russie ne mènerait pas d'opération militaire à Idlib.
La réunion intervient un peu plus d'une semaine après le sommet tripartite Russie/Turquie/Iran à Téhéran, où les États garants du cessez-le-feu se sont concentrés sur la lutte contre les terroristes et sur les moyens de réduire les risques pour la population civile.
Plus tôt dans la journée, Vladimir Poutine a déclaré que Moscou et Ankara établiraient une zone démilitarisée entre les groupes d’opposition armés et les troupes syriennes, qui serait contrôlée par la Turquie et la police militaire russe.
« Moscou et Ankara vont créer en coopération une zone démilitarisée le long de la ligne de contact entre les groupes d'opposition armés et les troupes gouvernementales, d'ici le 15 octobre, à Idlib. L'accord prévoit également le retrait des terroristes, comme le Front al-Nosra », a précisé le président russe cité par Russia Today.
Le président turc a souligné à son tour que cet accord était dans le cadre de l’application de l’accord conclu à Téhéran entre les trois pays garants du cessez-le-feu en Syrie.
En vertu de l'accord de cessez-le-feu entre les forces gouvernementales syriennes et l'opposition armée, les activités militaires dans la zone de désescalade d'Idlib sont interdites. Cependant, les groupes terroristes continuent leurs attaques contre les forces gouvernementales syriennes avec une augmentation du nombre de violations du cessez-le-feu et des signes de préparation des terroristes pour des attaques par armes chimiques enregistrées par le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie.