À peine quelques heures après les menaces israéliennes de frapper l'Irak et les sites appartenant aux alliés irakiens de l'armée syrienne dans sa guerre contre Daech et d'autres groupes terroristes, les forces de Mobilisation populaire ou les Hachd al-Chaabi ont exigé à nouveau le retrait des forces étrangères d’Irak.
Selon la chaîne de télévision irakienne Sumaria News, des formations liées aux Hachd al-Chaabi en Irak ont annoncé mercredi dans un communiqué qu’elles considéraient les forces étrangères cantonnées en Irak comme des forces d’occupation et qu’elles useraient de leur droit légitime pour les chasser.
« Nous nous opposons au déploiement des forces étrangères sur le territoire irakien. Notre patience a des limites ! Nous les affronterons et les traiterons comme des forces d'occupation », lit-on dans le communiqué.
« Depuis 2003, la nation irakienne dirigée par les sources d’imitation religieuses, a neutralisé trois complots qui visaient l’intégrité territoriale de l'Irak: 1- l’occupation de l’Irak; 2- le conflit interethnique; 3- l’émergence de Daech créé par le régime saoudien et Israël. Cependant, nous sommes parvenus à leur infliger une défaite cuisante », ajoute-t-il.
« Aujourd’hui, il y a des preuves qui lèvent le voile sur un autre complot derrière lequel se trouvent les Américains. Ils tentent d’imposer leur velléité à la nation irakienne et d'aplanir le terrain pour la formation d'un gouvernement faible qui n’appliquerait que les politiques dictées par Brett McGurk, l'envoyé spécial du président américain et Samer al-Sahban, ex-ambassadeur saoudien à Bagdad », ont réaffirmé les Hachd al-Chaabi. " Que les Irakiens restent vigilants. Leur avenir est entré dans une phase très délicate. Au cas où ils ne surmonterait pas cette nouvelle machination américano-saoudienne, les regrets de demain seraient vains ".
L'organisation Badr, les Brigades du Hezbollah, Saraya al-Khorasani, Asaïb Ahl al-Haq, Sayyed al Shuhada, Imam Ali, le Harakat Hezbollah al-Nujaba et Saraya Ansar al-Aqeeda sont les formations affiliées aux Hachd al-Chaabi qui ont paraphé le communiqué en question.
Pour en savoir plus :
Sur fond de négociations autour de la formation du gouvernement irakien, Reuters a prétendu que Téhéran fournissait des missiles balistiques et des formations aux Hachd en Irak. Une information aussitôt démentie par les responsables irakiens. Peu après cette information, le ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman a menacé de frapper l'Irak, ce qui a suscité la réaction assez rapide de Washington : les États-Unis ont mis en garde Israël contre tout aventurisme en territoire irakien.