Alors que la délégation iranienne a terminé sa première audience devant la Cour internationale de justice, le président libanais dit refuser de se plier aux sanctions contre l’Iran à la demande des États-Unis.
Selon le journal libanais, Al-Akhbar, le sous-secrétaire américain à la Défense chargé de la sécurité internationale qui s’est rendu récemment au Liban, a demandé à Michel Aoun de se conformer aux sanctions des États-Unis contre l’Iran. Appel qui n’a pas reçu l’approbation du président libanais.
L'Iran a réclamé ce lundi devant la Cour internationale de justice (CIJ), à La Haye, la levée des sanctions américaines que l'administration Trump a entrepris de rétablir après avoir dénoncé l'accord international de 2015 sur le nucléaire iranien.
La République islamique d’Iran fait valoir que le rétablissement des sanctions américaines qui sont de nature à affaiblir davantage son économie, est une violation d'un traité peu connu signé en 1955 entre les deux pays, le « traité d'amitié, de commerce et de droits consulaires ».
En ouverture de la procédure qui a eu lieu ce lundi, la délégation iranienne a réclamé un traitement avec une "urgence extrême" de ce dossier au vu des "conséquences dramatiques" sur l'économie nationale.
L’équipe de juristes iraniens en charge du dossier, à la tête de laquelle se trouve Mohsen Mohebi, directeur du Centre des affaires juridiques internationales du bureau du président iranien, a eu une heure et demie pour exposer son plaidoyer. Dans les jours qui suivront, le célèbre juriste français Alain Pellet se prononcera sur le dossier devant la Cour, au nom de l’Iran.
Alain Pellet a déjà pris la défense de l’Iran dans les années 80, à la fin de la guerre Iran-Irak, dans le cadre de l' « affaire des plates-formes pétrolières » iraniennes bombardées par les États-Unis dans le golfe Persique, jugée le 6 novembre 2003 par la Cour internationale de justice (CIJ).
Au cours des audiences, qui doivent durer quatre jours – du 27 au 30 août –, la République islamique d'Iran demandera à la Cour d'obtenir la suspension de l'application des sanctions, avant que les juges du principal organe judiciaire de l'ONU ne se prononcent, ultérieurement, sur le fond de l'affaire, rapporte l’AFP.